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Siméon s'était réveillé depuis plusieurs heures, mais pour dire vrai, il n'était pas au mieux de sa forme. Il avait encore quelques relents de cet alcool à base de plantes. C'était étrange, il avait l'impression qu'il allait sortir de son estomac un bouquet de fleurs... Mais ce serait sans doute bien moins poétique. Et il fut assez heureux qu'il y est des sanitaires vétustes pour qu'il puisse purger son organisme dans un bruit fort mélodieux. En revanche, il fut déçu de ne pas avoir de quoi se rincer le visage. Il fallait qu'il sorte de là. Et qu'il découvre pourquoi il était derrière les barreaux d'un lieu inconnu, car il ne s'agissait pas des cellules de dégrisement du commissariat.

Il farfouilla dans ses cheveux, à la recherche d'une épingle, c'était tout l'intérêt des cheveux longs. Et il s'aperçut aussi que son cracheur de feu était encore à sa ceinture, heureux hasard qu'il n'ait pas été désarmé. Comme quoi ceux qui l'avait fichu en prison étaient une bande de sérieux amateurs. Ils n'auraient pas put aussi oublier de fermer sa cellule hein ? Ces gens dont l'incompétence ne va pas jusqu'au bout ! Il s'agenouilla devant la porte, et glissant ses bras au travers des barreaux, il commença à tâtonner à l'intérieur de la serrure, son oreille collée à elle. Il n'avait plus trop l'habitude de faire ça. Déjà que pendant son service militaire il n'était pas très efficace, enfin surtout pas très discret.... Là, il peinait à entendre un déclic. Les rouages semblaient vieux et un peu rouillés. Il se demandait vraiment ce qu'il foutait dans une prison aussi vieille. Ses doigts insistèrent un peu plus, forçant sur l'épingle un peu tordue, et enfin, il entendit le doux son d'une serrure qui décide de céder. Bon il s’étala aussi en plein milieu du couloir, car la porte s'ouvrit sous son poids. Ce qui lui arracha un gémissement de souffrance. Bon sang qu'est-ce qu'il avait la gueule de bois ! Plus jamais il ne se cuiterait à l'alcool de lutin. Plus c'est petit et plus c'est fourbe !

Il se releva assez péniblement, mais rapidement. Il avait fait son service militaire, l'alcool, ça le connaissait, il n'était pas une chochotte. Il épousseta rapidement son pantalon, et regarda la configuration de cet endroit. Il n'y avait qu'une possibilité, aller vers la droite, sinon, il était dans un cul de sac. Son regard s'était aiguisé, et il était clairement sur ses gardes. Il s'attendait à tomber sur un garde, ou quelque chose de ce genre. Il s'avança silencieusement vers la lourde porte en bois. Sa main alla attraper son pistolet, et l'autre ouvrit d'un coup sec la porte. Quelle ne fut pas sa surprise de se retrouver face à un homme. Nez à nez. Il pointa son pistolet vers lui, l'ayant presque à bout portant. Son arme brillait d'une lueur bleutée.

« Si vous êtes celui qui m'avait mis derrière les barreaux, je tiens à dire qu'il y a une désagréable méprise. »déclara-t-il d'une voix neutre, un soupçon moqueuse.

Il n'était pas spécialement rassuré de se trouver dans une position plutôt à son désavantage. Il n'avait pas de moyen de se replier. Et pour dire vrai, il ne tenait pas spécialement à se battre, son estomac n'y survivrait sans doute pas.

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Chasseur s'était réveillé il y a quelques minutes de cela dans ce qui était une bibliothèque, ne reconnaissant nullement l'endroit il est au moins persuadé d'une chose, ce n'était pas le château de sa Reine car il le connaissait que trop peu pour reconnaître les moindres recoins.
Pourquoi était-il ici ? Aucune idée, et personne pour le renseigner, autant dire que ça sentait les embrouilles à plein nez et qu'il allait falloir la jouer discrète jusqu'à ce qu'il obtienne de précieuses informations. Armé de sa fidèle arbalète, prêt à tirer à la moindre attaque ou à menacer une personne susceptible de lui en dire plus sur les lieux, il déambulait alors dans les couloirs.

Malheureusement pour lui, il avait beau connaître la forêt par cœur, s'orienter dans cet endroit assez lugubre était une autre paire de manches, les bâtiments de la civilisation c'était quand même une autre paire. Alors lorsqu'il était sûr de ne pas pouvoir être pris dans une quelconque embuscade, il laissait avec son couteau de chasse une croix contre un mur avant de raccrocher l'arme dans l'étui qui se trouvait à sa ceinture. Son talent de traque n'était pas plus efficace tant le coin semblait désert au point qu'il n'y avait aucun bruit, aucune odeur, aucune empreinte, à croire que le coin était vide. Ce qui restait intrigant c'était quand même le manque de fenêtres, ou du moins quand il y en avait il y avait des barreaux, ce qui laissait penser à une sorte de prison.

Arbalète prête à tirer, plus le temps passait plus il s'engouffrait dans les profondeurs des couloirs jusqu'à tomber sur des escaliers qui descendaient. Il avait cependant retenu une chose sur les châteaux, plus on descend plus on a de chance de tomber sur des cachots, il y avait des chances pour que des prisonniers puissent s'y trouver et cracher des informations contre la libération.
Chasseur se décida donc à prendre les escaliers qui débouchaient sur un couloir assez court, où une porte se trouvait à son extrémité, rien de très anormal jusque-là.
Ce qui était moins normal c'était le bruit qu'il a entendu, comme un corps qu'on jette ou quelque chose du genre, la zone était peut-être truffée d'ennemis.

Il n'était pas arrivé aussi loin pour rebrousser maintenant, surtout qu'il y avait de l'animation dans l'autre pièce, et ce n'était certainement pas quelques soldats qui allaient lui faire peur. Il pourrait au moins se dégourdir un peu les jambes, il allait bientôt pouvoir leur soutirer des précisions sur cet endroit.
C'était donc décidé, Chasseur réajusta son arbalète pour qu'elle se trouve directement dans son champ de vision ce qui rendrait plus facile le combat si un adversaire se trouvait bien trop près.
Il était sur le point d'ouvrir la porte d'un coup de pied, ainsi il n'allait pas avoir à bouger sa ligne de mire, mais la chose ne se déroula pas comme il avait prévu.

Il se trouvait déjà face à un homme sans qu'il ait eu le temps de mettre son plan en action, mais au fond qu'importe il se devait de survivre dans n'importe quelle situation. Mais même s'il était armé c'était aussi le cas de son opposant, et l'arme pointée sur sa personne ne lui disait rien qui vaille surtout avec cette lueur.
Serait-ce une question de rapidité pour savoir lequel allait abattre l'autre en premier ? Pour sa part il ne souhaitait nullement mourir ici, mais l'arme du protagoniste face à lui semblait bien plus destructrice que la sienne. Même si à bien y regarder l'autre avait l'air quelque peu mal en point, et de son côté il avait sa terrible précision, donc oui il pouvait l'empoter même si ça serait très serré.

Cependant, l'homme face à lui brisa ce silence qui s'était établi ne serait-ce que quelques secondes, lui annonçant alors quelque chose de primordial : cet étranger était lui aussi emprisonné dans ces lieux, ce qui voulait dire qu'il n'était pas un ennemi mais une sorte de compagnon d'infortune.
Chasseur baissa son arme avec méfiance, ceci pouvait être un piège mais il n'en voyait pas vraiment l'intérêt de tout ce manège si c'était le cas, il fixait alors l'individu.

« Je ne suis pas le fautif de tout ceci, on m'a fait exactement le même coup qu'à toi. Tout ce que je veux c'est sortir d'ici pour retrouver ma Reine. »

Il y avait quelque peu de mépris dans sa voix, bien forçait de constater qu'il avait perdu un temps précieux en se trompant grandement de chemin, tout ce que le Chasseur voulait s'était retrouvé son aimée. Un bruit se faisait entendre, ce qui signifiait que quelqu'un descendant les escaliers des cachots, sans doute le maître du château qui venait voir son prisonnier maintenant libéré.
Chasseur reprit son arbalète en position d'attaque, mais cette fois dirigée vers les escaliers, attendant qu'une personne veuille bien montrer le bout de son nez, c'est qu'il en avait des questions à lui en poser !

Enfin sorti de cette méprise avec ce 'Prince'. Prince de quoi je m'en contrefiche, quel insolent ! Je suis sorti assez rapidement pour explorer le reste des lieux, toujours mon miroir en poche. Belle me recontactera s'il a d'autres informations, mais il me semble clair que je suis la personne le mieux informé ici, par conséquent, me tuer serait particulièrement stupide... c'est une bonne immunité... Bref, je me dirige à présent dans les cachots, je n'y suis pas encore allé et on ne sait jamais, pourrait-il y avoir un passage secret... J'observe chaque pierre avait de voir s'il l'une d'entre elle s'actionnerait mais rien...

Je continue alors ma descente dans ces lieux sombres et lugubres. Les miens sont bien mieux entretenus. Il n'y a donc aucun domestique dans ce château ? Soudain mon attention s'arrête sur une marque. Elle avait l'air récente et faite au couteau... Génial... je vais encore avoir le droit de faire dans le social... Cela fait des décennies que je n'aurais pas vu autant de monde... Vivement que je rentre chez moi... Je soupire et avec un air des plus blasé, je porte dans le doute la main à la garde de mon épée, épée que j'ai eu le bon goût de prendre avec moi...

Je continus ma descente prudemment et m'arrête en observant une scène entre deux hommes... Oui mon dit comme ça... Enfin ils se visaient l'un l’autre avec leurs armes respectives. Et moi qui arrive comme un cheveu sur la soupe... Je soupire une nouvelle fois. Je commence à en avoir raz le bol... Bon... Apparemment ils sont pommés... J'interromps alors leur petit dialogue...

"On est tous coincés ici... Et apparemment je suis le seul à avoir des informations à ce sujet..."

Oui il vaut mieux être prudent et prendre des précautions. Si je suis le seul au courant de la situation il vaut mieux qu'ils le sache pour éviter de me prendre un titre perdu. En parlant de tire, l'homme aux cheveux rose à une arme bien étrange. En temps normal un homme aux cheveux longs et roses aurait pu me perturber, mais je vis actuellement avec Belle qui doit être la personne la plus androgyne que je connaisse.

"D'ailleurs la mauvaise nouvelle c'est que la seule personne pouvant nous retrouver est ce fou à lier de Geppetto..."

Geppetto... tout le monde connait son nom et sa réputation... En tout cas chez moi... D'ailleurs à cette pensée je me souviens que Belle est parti le voir et je recommence de nouveau à m'inquiéter pour lui. J'espère que cet ordure ne se risquera pas à lui faire du mal, sinon il se pourrait qu'en plus de faire brûler son atelier et de l'exiler de mon domaine, il finisse en repas pour crocodiles... Je suis sûr qu'il ne s'y tenterait pas... Il serait bon que Belle mentionne mon nom dans la conversation que cela puisse contraindre cet allumé à le laisser tranquille afin de conserver son confort actuel.

Pour en revenir à ma situation actuelle j'en profite pour observer un peu les lieux et avance en regardant distrait autour de moi, ne voyant rien qui ne puisse me faire penser à un quelconque passage, j'ignore finalement complètement les deux hommes complètement absorber j'observe minutieusement les lieux ne trouvant rien, aucun déplacement de poussière ou quoi que ce soit. Je dois être bien inconscient et bien peu habitué au danger et aux étrangers pour être ainsi insouciant de la menace dont ils pourraient faire preuve. Finalement j'en déduis qu'il n'y a strictement rien ici, j'ai un léger regard par la fenêtre et constate à la ligne d'horizon une épaisse couche de neige qui attire mon attention.

Je plisse les yeux et avec un regard mi-inquiet mi-sérieux, je m'approche de la fenêtre et constate alors. Nos sommes en hiver alors il n'y a rien d'étonnant à cela, j'aurais une meilleure vue, même de mon oeil gauche, ce serait plus simple d'avoir de meilleurs renseignements. Je reste alors pensif le regard fixé sur l'horizon...

"Nous sommes surement entre l'est, l'ouest ou le nord de Fairy Tales... En tout cas... Nous ne somme pas ni à proximité d'Agrabah, ni de Neverland..."

Je me parle tout seul maintenant... Merveilleux ! Quel constat ! Félicitations ! Bien sûr que l'on n'est pas proche de Neverland, sinon on aurait les pieds dans l'eau ! Et il n'y a rien au-delà de Neverland ! Maintenant, à savoir, alors que l'on est en plein hiver, si ce que je vois ce sont les Montagnes hivernales ou bien Oz, ça... c'est autre chose...

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Dès que Siméon entendit la réponse de son adversaire de fortune, il baissa à demi son arme, et elle se fit légèrement moins brillante. Et ce qu'il apprit lui parût assez surréaliste. Parce qu'en plus, ils étaient plusieurs à avoir été kidnappés pour finir dans ce coin lugubre ? Bon apparemment, il était quand même le seul à avoir eu l'insigne honneur de terminer derrière les barreaux. Ironie du sort. Tout cela était fort étrange. Autant, il aurait pu comprendre qu'on veuille se venger de lui, après tout, il avait bouclé en prison beaucoup de personnes, la vengeance aurait pu expliquer sa situation mais là.

« Eh bien. Ravi d'apprendre que je ne suis pas un cas isolé. Et personnellement, ce serait plus mon lit que j'aimerai retrouver... »répondit-il avec flegme à l'homme.

Puis il y eut à nouveau des bruits de pas dans l'escalier. Il ne releva pas son pistolet. Si l'homme face à lui était aussi démuni que lui face à la situation, il était probable que l'homme qui descendait le soit aussi. Enfin, il valait mieux ne pas faire le paranoïaque et appréhender la situation avec tact. Et arriva un homme assez élégant, du moins, ses vêtements témoignaient d'un rang social bien supérieur au sien. En même temps, lui ressemblait en cet instant plus à un alcoolique qu'à un policier compétent avec sa chemise de coton débraillée et son pantalon de cuir usé. Oh oui, et en prime il était pieds nus. En même temps, il n'avait pas prévu de se faire enlever quand il était allé picoler sur son balcon. Bref. Il était le policier le plus clochard de la terre. Youpi.

Il regarda l'homme avancer vers eux en affirmant quelques phrases assez peu rassurantes. Un enlèvement collectif ? Difficile à mettre en place sans magie, à moins de posséder un réseau de bandits étendu et compétents, chose très rare de nos jours, le défaut de l'individualisme grandissant. C'était vraiment très étrange. Il fallait qu'il essaie de contacter le plus rapidement possible le commissariat. Dire que ses supérieurs seraient sûrement contents de ce qui lui arrivait. Il ne se faisait pas d'illusion. Ensuite, Geppetto, ce nom lui disait quelque chose, il avait dû être évoquer dans quelques témoignages qu'il avait du recueillir dans des affaires mineures. Mais cela n'avait effectivement rien de rassurant.

« Charmant. Je vois que les bonnes nouvelles pleuvent. »fit-il remarquer d'un ton amusé.

En fait, maintenant qu'il savait cela, il se demandait juste si ses frères allaient bien. Ou s'ils étaient ici. Il voulait juste savoir cela. Ce n'était pas grand chose, mais pour lui, c'était primordial. Il se fichait plutôt de son sort, mais pas de celui des autres. Comportement typique chez lui. Il écouta distraitement les commentaires de l'homme qui regardait par la fenêtre, et s'approcha de lui, regardant par dessus son épaule.

« Pour dire vrai, cela ne ressemble pas vraiment à Oz non plus. Mais je peux me tromper. Ceci dit, cela ne nous avancera pas trop. » ajouta-t-il d'un ton un peu plus sérieux.

Il réfléchit quelques secondes, et reprit d'une voix plus enjouée.

« Oh, ces événements m'en font perdre les règles premières de politesse. Siméon Pig, surnommé Cement Pig par pas mal de gens, enquêteur de la section spéciale des Tin Men du Royaume d'Oz. Même si mon apparence n'est guère représentative de ma fonction. »

Et il s'inclina brièvement vers ses deux interlocuteurs. Il avait besoin d'engager le dialogue pour obtenir des informations et dire que l'on est policier délie toujours un peu mieux les langues.

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Chasseur avait les sens en alerte, après tout il pouvait être en face de deux ennemis sans réellement le savoir, tout aurait été tellement plus simple s'il avait été dans la forêt. Un tir par ici, un tir par là, et hop on en aurait plus parlé, de plus une bonne traque aurait été sans doute plus amusante.
Mais l'heure n'était pas à ceci, non pour l'instant il observait le drôle d'individu qui descendant, et il jugea que c'était à très forte probabilité un noble vu la démarche et les vêtements.
Il décida de ne pas attaquer, du moins pas maintenant, la suite des choses pouvait bien naturellement déraper mais pas encore, il fallait savoir avoir un brin de patience.

Il écouta en silence ce que le nouvel arrivant disait sur le fait qu'il n'y avait que lui qui avait des informations, autant dire que ça avait quelque chose de suspect et que Chasseur était prêt à tout pour les connaître, il n'aurait aucun scrupule à utiliser la torture s'il ne les obtenait pas.
Bon un nom, Geppetto ? Chasseur ne connaissait que vaguement, enfin du moins ce nom ne lui était pas totalement inconnu dans son esprit, savoir de qui en il en retournait exactement c'était une autre affaire.

Mais il devait bien en conclure une chose, l'homme n'en savait pas plus qu'eux en réalité, il n'avait pas d'informations capitales de son point de vue. Encore si avait su comment sortir du château, ou encore même les raisons de leur emprisonnement ici, non rien de tout ceci juste un nom.
Pour sa part il ne voyait qu'un suspect, il était plus que méfiant qu'avec le gars aux cheveux longs roses qui avait un sens de l'humour des plus douteux, en tout cas l'idée de les tuer tôt ou tard fusait déjà dans son esprit.

D'ailleurs de son côté il ne désarma nullement, préférant viser ce deuxième intrus qui semblait superbement les ignorer, mais il le laissa se déplacer à sa guise pour l'instant.
Et encore une information inutile à son goût, n'importe quel idiot une fois dehors pourrait se repérer sur l'endroit de la captivité, à quoi bon savoir où on se trouve si on ne peut même pas sortir. Tout ceci ressemblait à une mauvaise blague, ça ne l'amusait pas du tout et comptait bien quitter cet endroit le plus vite possible, commençant à perdre un brin de patience.
Et l'autre qui s'y mettait aussi, à croire qu'on devait faire confiance à n'importe qui ici, tant pis pour l'ex-prisonnier si l'autre lui avait tendu un piège, il ne bougerait pas le petit doigt pour venir l'aider.

Chasseur en avait encore moins à faire de comment se nommait le gars aux cheveux roses, encore moins qu'il était un enquêter. C'est élan de pseudo camaraderie le rendait complètement indifférent, il avait tellement peu de contacts avec les gens en général qu'il était un parfait asocial, ne comprenant nullement cet enthousiasme de bonne humeur que l'autre pouvait bien sortir.

Il décida d'ignorer complètement l'individu aux cheveux, d'ailleurs cette couleur lui en brûlait presque les yeux tellement que c'était... Flashy. Le plus important c'était celui arrivé après lui, d'ailleurs il l'avait toujours dans sa ligne de mire et allait lui faire cracher ce qu'il savait vraiment, Chasseur était prêt à aller jusqu'au bout même à planter plusieurs flèches dans le corps, et même dans celui d'un innocent.

« Je trouve ça bizarre que tu sois le seul à savoir ce qui semble se passer ici, c'est trop suspect, donc je te conseille de dire ce que tu sais ou je te tire dessus jusqu'à ce que t'en crève. »

Son regard était dur et froid, il n'aurait aucune pitié pour qui que ce soit, il n'avait aucunement peur si jamais un combat s'engageait. D'ailleurs pour être sûr que le plus grand comprenne bien que ceci n'était pas une menace en l'air, il lui tira une flèche dans l'épaule gauche, la prochaine fois il serait bien moins clément. Cherchant aussitôt instinctivement une flèche dans son carquois... disparu ?

Je reste un instant pensif quant à l'extérieur... Pourquoi vu de la salle de bal dont je venais il n'y avait que des terres en friches ? La neige n'avait pas pu tout recouvrir en l'espace d'un instant. Je suis donc au sud, ou au nord du chât-... Maintenant que j'y pense savoir si nous sommes au sud ou au nord de la neige ou des terres abandonnées vu de la salle de bal peut-être intéressant...

L'homme en rose se présente alors. Je n'ai que faire qu'il soit policier ou clochard, de toutes façons, il a de suffisamment bonnes manières pour être considéré. Je le regarde ignorant complètement l'autre homme qui me visait. De toutes manières il n'a déjà plus l'effet de surprise et ce serait on ne peut plus stupide de me tirer dessus...

"Beast, Prince de Cursed Kingdom. L'un d'entre vous aurait une boussole ? Il faudrait que nous puissions localiser notre position, vu de la Salle de Bal à l'étage il n'y a que des terres en friches, le paysage y est radicalement différent."

J'ai alors un regard de plus noir à l'autre homme qui a une forte mauvaise éducation, lui. Cette personne à l'air d'être doté d'une intelligence et d'une éloquence des plus limités, n'ayant que des instincts animaux. Je devrais sortir plus souvent, je me trouverais surement fort aimable et civilisé après coup... Voilà deux personnes que je croise en l'espace d'une après-midi qui sont d'une forte désolante éducation. Et il a le culot de me demander des renseignements en plus...

Soudain sans que je ne m'en rende compte me voilà avec un carreau d'arbalète dans l'épaule gauche... c'est bien ma veine... cette chemise est neuve. Je suis alors dans une rage folle et point mon sabre sur la gorge de l'homme en un temps record. La colère me rend particulièrement efficace... Je n'ai pas trop perdu finalement. Il n'a plus le temps de charger une seconde flèche et ma menace immédiate est surement plus dangereuse que la sienne puisqu'il n'aura pas le temps de sortir son couteau. J'ai alors un regard des plus noir et intense. J'ai promis à Belle que je ferais attention à moi... Et merde ! Cette énergumène va certainement encore me faire des reproches !

"Premièrement tu es fort mal élevé. Deuxièmement tu es un bel abruti. Troisièmement ma chemise était neuve. Quatrièmement j'ai promis à une personne que je rentrerais vivant et figure toi que c'est une des seules personnes qui travaille activement à notre libération. Cinquièmement je t'aurais donné tes informations si tu avais retenu ta flèche."

Mon sabre est en contact direct avec sa carotide et effectue une légère pression sur celle-ci. Qu'il essaye de bouger ou de m'attaquer pour voir. En plus ça va mal cette saleté de carreau ! Lui déjà je l'aime pas, qu'il mette les pieds chez moi et sa tête y sera mise à prix ! Et puis non, Belle ne voudra surement pas...

Sans quitter mon adversaire des yeux je m'adresse au fameux Simeon.

"En tant que Tin Man tu dois connaitre l'utilité des Miroirs. J'ai été contacté. On n'est pas les seuls à avoir disparu. Je sais qu'il y a actuellement au moins deux autres personnes. Un triton et un... 'Prince'. Selon leurs sources, la dernière création du savant fou est ici également et il lui a injecté un truc pour le localiser... Un anti-vole, appelons cela ainsi. Belle va essayer d'avoir des renseignements, il compte bien nous retrouver..."

Je fixe toujours l'autre avec mon regard noir sans abaisser ma garde ni mon arme. Finalement il a eu ses renseignements alors qu'il se tienne tranquille.

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Siméon fut content de voir qu'au moins sa politesse lui permettait d'en savoir un peu plus sur l'un des figurants de cette scène. Un prince d'un royaume absolument pas accueillant. Du moins dans ses souvenirs. Il se demandait bien pourquoi il se retrouvait là. Rien ne semblait les relier. Rien ne motivait leur enlèvement en ce lieu. C'était vraiment absurde. A part si on voulait voir comment s'entre-tuent des hommes enfermés dans un château sans information...

« Personnellement, je n'en ai pas. »répondit-il à la demande de l'homme à lignée royale.

A vrai dire, il réfléchissait déjà, de son point de vue, avec les maigres informations. Une revendication des Wild Wenches ? Improbable. Elles ne procédaient pas comme cela. Tout cela était d'un flou artistique. Et en plus, son regard suivait le troisième homme, qui était armé. Grand bien lui en fit, car, même s'il ne prévint pas son coup fait sur le prince. Il put discrètement et silencieusement passer au côté du chasseur. Tout l'intérêt de paraître proprement incompétent et saoul. Mais c'est sans compter sur ses entraînements à la picole à l'armée et sa dextérité naturelle. D'un geste digne des plus grands voleurs, il subtilisa la carquois. Comment ça l'habitude de faire des choses complètement illégale pour résoudre ses enquêtes ? Et il revint à sa place, comme si de rien était. Contemplant la nouvelle situation. Ils finissaient toujours par se menacer. Seulement, voilà, maintenant, c'était lui qui pouvait dominer la situation.

Il observait le prince déclamer une tirade digne de figurer dans un roman. Quelle belle énumération. C'était touchant quelqu'un qui aimait tant la belle langue ! Il écouta ensuite les explications qui lui était adressées. C'était logique. Le miroir. Il n'y avait pas encore pensé alors que le sien était dans sa poche... La suite s'inscrivit dans sa mémoire. Cependant l'enquêteur tiqua à un prénom : Belle. Et instantanément son pistolet fut chargé et pointé vers le dit Prince. Ce nom n'était pas courant, et si cet homme avait touché à un cheveu de ce Belle, il n'aurait aucun scrupule à le descendre ici et maintenant. Son arme brillait d'une lueur violente.

« Excusez moi, cher inconnu, je pense que ceci est bien trop dangereux entre vos mains, vu votre capacité à les décocher sans raison. »déclara le policier en faisant se balancer le carquois de l'homme.

Puis, il se désintéressa de lui, le surveillant toujours du coin de l’œil. Centrant son attention sur l'autre homme. Étrangement, il semblait d'un coup plus sobre et plus apte à être un ennemi de taille. Son visage n'était plus du tout enjoué, mais dur et froid.

« Merci pour toute ces informations mon bon Prince, et excusez mon attitude, mais ici, votre vie n'a pas plus d'importance que la sienne, alors si vous pouviez baisser votre arme, cela m'éviterait de vous blesser encore. Et j'aimerai que vous vous comportiez tout d'eux en être civilisés qui n'ont plus les cartes en main. Merci d'avance. »déclara-t-il avec un sourire faussement gentillet et doucereux.

Son bras tendu ne tremblait pas. Il était d'un calme stoïque et glaçant. La situation était grave. Il fallait calmer les esprits et obtenir des réponses. Il ne baisserait pas son arme tant que le Prince ne serait pas inoffensif.

« Belle, c'est un homme ou une femme ? S'agit-il de Belle Tradewealth ? »questionna-t-il avec un certain empressement.

Il n'avait entendu parlé d'une personne nommée Belle que de rares fois : lors de son service militaire, de la bouche de Lysandre Tradewealth. Alors, non, il ne laisserait ce Prince s'en tirait comme ça, et il voulait savoir si le frère de son ami était entre de bonnes mains et en bonne santé. Il tourna quelques secondes son arme vers l'autre homme.

« Et vous, qui êtes vous ? Il serait bon de nous le signifier vu votre position actuelle mon cher. »

Oui, Siméon ne tenait pas à être sympathique, il voulait juste des informations. Et se tirer vite de ce cachot pour obtenir des nouvelles de ses proches.

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Il lui fallait au plus vite un plan pour se sortir de là, malheureusement il fallait très vite lui conclure qu'il s'était fait avoir en beauté par le dénommé Beast et son épée, il s'en voulait déjà intérieurement de ce mauvais calcul de débutant qu'il avait bien pu faire. Il avait tant tué de personne que son tour était peut-être enfin venu, mais tant qu'il n'avait pas trouvé son aimée il lui était interdit de mourir, la colère montait doucement mais très certainement en lui. Et la lame sous sa gorge ne faisait qu'accroître ce sentiment de rage, ne pouvant même plus essayer une technique de repliement, comprenant bien vite que le moindre geste peut lui être fatal s'il tentait quoi que ce soit.

Chasseur n'avait d'autres choix que d'écouter le monologue de la bête, même si en réalité il n'était pas du genre à parler et à faire des longs dialogues il fallait bien l'avouer, le tout en le fixant toujours avec un regard aussi noir. Non il n'était pas mal élevé, il avait juste du mal avec le genre humain et même les rares fois où il avait voulu se montrer sympathique ceci s'était terminé par un vrai fiasco, d'autant plus qu'il avait vraiment à des moments des instincts d'animal sauvage.
Le deuxième et troisième points il n'en avait que faire, on n'était pas là pour s'occuper d'un bal ou quelque chose du genre, mais les deux autres avaient une certaine importance en quelque sorte.
Beast était plus ou moins dans le même cas que lui, à savoir que lui aussi il voulait sortir d'ici pour retrouver une personne, et bien que son cœur était froid il pouvait comprendre ce genre de chose.

Mais voilà, pour l'instant il se préoccupait plus de la lame glacée contre sa gorge qui l'immobilisait bien plus, et obtient des informations des plus importantes. Des miroirs ! Comme sa chère et précieuse Reine utilisait, le tout était de savoir si cette affaire avait un lien avec eux.
Il ouvrit la bouche pour demander mais fut vite coupé par le dénommé Siméon qui pointa son arme sur l'homme qui pointait lui-même une arme sur lui, une sorte d'ironie du sort ? En tout cas les choses allaient sans doute changer, même si le mec flashy lui avait volé carreaux.
Le discours qui en suivi lui indiqua qu'il avait bien fait de lui laisser la vie sauve, et qu'il avait quand même un certain bon cœur il fallait l'avouer, mais il lui devait très certainement une dette après ce coup-là.

Une histoire de femme suivit, ou du moins un homme qui avait un nom de femme ? À rien y comprendre, sauf peut-être que c'était la raison qui avait poussé Siméon à agir, à croire qu'il se trouvait dans un triangle amoureux ou un truc du genre. Et voilà qu'on lui pointait une arme de plus vers lui, décidément il avait le chic pour se mettre les gens facilement à dos, son caractère et sa réputation lui en avaient donné l'habitude mais là c'était bien trop.
Chasseur se mit aussitôt sur la défensive, mort il ne servirait à rien et avait encore sa mission à accomplir, il leva donc les mains en signe de résiliation.

« Mon nom est Chasseur... tout ce que je veux c'est retrouver ma Reine, elle est mon aimée... Et elle aussi utilisait des miroirs... »

La culpabilité de l'avoir laissé était un poids dans son cœur, plus lourd que n'importe quel maléfice à porter, il était partagé entre un vrai sentiment de tristesse et de rage. Il ne devait pas flancher, surtout pas devant des inconnus mais si c'était vraiment dur de ressasser tout cela, se mordant un coin de lèvre pour se contrôler. Pourtant il n'y arriva pas, il voulait tant la retrouver qu'il en donnerait sa vie.

« Si vous me tuez je ne pourrais jamais la revoir. Je ne vous demande pas forcément de m'aider à sortir de là pour la rejoindre, mais au moins de ne pas tirer... »

Autant se rendre à l'évidence, il n'était pas dans sa forêt et n'était pas du tout en avantage, alors autant demander pardon à sa manière, un peu d'aide serait la bienvenue et il pourrait sans doute les aider en contrepartie qui sait.

Soudain toute mon attention sur porta sur Siméon. Ce type connaissait Belle et ce qui me fit baissé mon arme si promptement ce n'est ni l'arme de l'autre, ni les menaces, mais le nom de Belle. Mon épée vient se poser contre l'arme de Siméon et, tout en ignorant parfaitement l'autre, j'écarte alors légèrement celle de mon nouvel adversaire. Je dis d'une voix calme et pesante, je ne joue pas avec la vie de Belle, surtout maintenant et si cet homme le veut pour lui il a intérêt à avoir une bonne raison...

"Belle est un homme, je pense que cette seule information te permettra, comme moi ta simple question, de déterminer que nous parlons de la même personne."

Je marque une pause et regarde le policier dans les yeux. S'il est policier qu'importe ce que Belle a fait à Oz, aujourd'hui il n'y est pas alors son dossier ne le regarde plus. A moins qu'il ne le connaisse...

"Ainsi tu connais Belle. Sache que si son nom figure dans tes dossiers cela ne te regarde plus puisqu'il vit avec moi au château, il ne dépend donc plus d'Oz. Si tu as une autre explication ou si sa vie est menacée et que tu en as connaissance j'aimerais en être tenu informé."

Je rengaine alors mon épée. Je m'inquiète fortement pour lui, il est avec cette espèce de sadique de Geppetto et cela ne me rassure pas, mais j'aimerais savoir si cet homme peut faire quelque chose pour lui... Je tente une dernière chose pour venir en aime à mon "prisonnier".

"Néanmoins, si en tant que policier tu es actuellement en mesure d'envoyer tes camarades au village de Cursed Kingdom, je serais plutôt rassuré de savoir que quelqu'un ne veille sur lui... Cet écervelé est parti seul voir ce fou malgré mes mises-en-garde..."

Je me tourne finalement vers le 'Chasseur', d'après son nom. Il cherche sa bien-aimée... A en jugé par l'utilisation de miroirs se doit être la Reine d'Enchanted Forest... Je ne l'ai jamais rencontré... Qu'importe. Le tuer ? Non, Belle serait encore capable de m'en vouloir et je vais finir par ne plus le supporter...

"Pour ma part je te laisse vaquer à tes occupations. Mais tu me dois une chemise."

Je prends un air contrarié. A vrai dire je n'ai même pas pris le temps d'enlever la flèche de mon épaule et je n'ai absolument pas envie de le faire. Finalement d'un ton sec et passablement énervé, bien que je me trouve extrêmement clément alors :

"Et ne t'avise pas d'essayer de me tuer, je pourrais vraiment me changer en bête... Cela fait deux fois que l'on essaye de me tuer en un après-midi et je commence à en avoir vraiment raz le bol et je ne désire plus que rentré chez moi !"

Sur ces mots, j'entends des bruits sourds venant du plafond et je constate quelques grains de poussière qui en tombent, dans le doute je préfère regagner l'entrée plutôt que de ne rester au milieu...

Lukas m’avait rejoint, afin que l’on puisse partir dans l’exploration du château. Cela ne m’enchantait pas énormément, mais c’était toujours mieux que de rester dans une chambre poussiéreuse à ne rien faire. Il ne nous restait donc plus qu’à avancer dans ce long couloir. On n’entendait que nos bruits de pas, la conversation était assez limitée. On avançait, et ce même couloir se répétait. Je me demande si on l’aurait trouvé, ce vestibule dont parlait le géant. Ce couloir serait-il infini ? Non. Une chose changea. Un cadre blanc, accroché au mur, et rien d’autre. Ce tableau sembla intriguer le lion maudit d’ailleurs. Il finit même par le retirer. Ainsi, l’on put voir un creux à l’emplacement du cadre, ce qui attisa un peu plus la curiosité du géant. Il trifouilla à l’aide de sa grande main le trou du mur, quand soudain, un grand bruit sourd retentit sous nos pieds. Mais qu’est ce qu’il avait encore fait celui là ? Un grand trou s’ouvrit sous ses pieds, m’étant éloigné instinctivement. Mais… Le voilà qui attrape mon bras et m’entraine avec lui ! Au moins, on ne sera pas séparé…

Lukas m’entraina donc dans le trou qui s’était formé sous lui, me coinçant entre ses horribles grands bras, et me hurlant dans les oreilles. Le tout en dégringolant plusieurs étages. Si je meurs maintenant, je le tue. On glissa un moment sur une paroi, l’anciennement lion me servant de luge. Et on descendit, dans le noir le plus complet, la chandelle du prince maudit s’étend éteinte dans la chute. Je pus entendre des voies avant que l’on atterrisse lourdement sur le sol de se qui s’apparentait à des cachots. Heureusement, ma luge attitrait m’avait servi de coussin pour amortir la chute. Se cela avait été l’inverse… Serais-je mort à l’heure actuelle ?

Reprenant peu à peu mes esprits, je pus regarder autour de moi. Apparemment, l’on n’était pas seul. Il y avait un homme qui paraissait assez bourru et un autre aux étranges cheveux roses. Sur qui je suis encore tombé ? Je me retournai pour voir la tête de Lukas, espérant qu’il ne soit pas sonné, mais mon attention fut plutôt attirée par Beast. Et bien il était lui aussi ? Mais c’est la grande réunion, dites moi. Fin… Le carreau de flèche dans son épaule ne me disait rien qui vaille. La bête avait était blessé… La Belle n’aimerait pas ça, je le sens. Je voulus l’interpeler, avant de me rappeler que je ne pouvais pas parler. Ce que cela pouvait être énervant ça !

Je me relevais, afin de ne plus écraser ce pauvre lion, même si je doute que mon poids ait suffi pour le tuer. Je m’approchai de Beast en fronçant les sourcils, tout en montrant la flèche du bout du doigt. Je me retournai une nouvelle fois vers les deux autres hommes, l’un deux avait une arbalète dans les mains. Alors c’était l’homme aux cheveux roses qui avait fait ça ? J’espère vraiment que Beast va m’expliquer, parce que là, je suis perdu. Et puis pourquoi il avait baissé son arme s’il se battait ?

Invité

Siméon resta silencieux. Il connaissait la même personne. Le même Belle. C'était une coïncidence étrange qui réveillait une amertume certaine dans l'esprit de l'inspecteur. D'un coup, le fait de savoir que cette personne était seule face à un mec peu fréquentable et qu'il ne pouvait lui-même rien y faire le frustra. Bon sang. Il devait à tout pris trouver une solution pour que Belle soit sous bonne garde. Il trouverait. Mais il se dit aussi que c'était étrange qu'une personne telle que le lui avait décrit Lysandre ait fini par se maquer à un Prince antipathique. Il y avait anguille sous roche. Quelque chose clochait définitivement, mais ce n'était pas le priorité.

« C'est effectivement la même personne, même si je ne l'ai pas rencontré personnellement. Mais cela n'a rien à voir avec mes affaires professionnelles, il n'a jamais eu de soucis avec la police. Et enfin, même si j'aimerai le faire, je doute fort qu'on envoie mes confrères pour lui, et surtout si l'idée vient d'un type comme moi. »répondit-il avec un sourire amer au Prince.

Et oui, tout le monde n'a pas la chance d'avoir un royaume qui tourne autour de soi. En fait, lui avait carrément une administration qui l'avait dans le nez. Pas le mieux pour les coups d'éclat et de commandement. Et puis sincèrement, la Police était tellement molle qu'ils seraient libérés avant qu'ils ne réagissent ! Pig finit par renvoyer à Chasseur ses flèches avec un regard assez sévère, mais pas vraiment agressif, juste un peu paternaliste.

« Évite juste de tirer sur le premier venu, on risque d'avoir besoin de tes carreaux pour plus tard. »dit-il en lançant le carquois d'un geste adroit et vif.

Au bruit étrange au dessus d'eux, Pig se recula vers le mur. Il se demandait ce qui arrivait encore. La réponse vint plus vite que prévue, lui arrachant un sourire amusé. Certains venaient d'expérimenter le plaisir des pièges des antiques demeures, et le trou dans le sol les avait amené directement dans la cellule qu'il avait ouvert. Ils en avait de la chance dans leur malheur quand même. Mais l'un des deux malheureux tomba tout de même fort violemment par terre. La chute avait du être particulièrement douloureuse. Voire inquiétante pour sa santé. En tous cas, l'un d'eux sembla frais comme un pinçon. Il pourrait remercier son compagnon, il avait encaissé pour lui les dégâts. Il semblait déjà connaître le prince. Il s'agissait sans doute de l'un des personnages qu'il avait évoqué plus tôt.

Siméon s'avança plutôt vers le second, s'agenouillant à côté de lui pour observer de plus près son état. Il avait du prendre un sacré coup sur la tête, et plus généralement sur tout son corps.

« Hé, ça va ? Vous êtes avec nous, vous avez fait une sacré chute mon gars. Faut éviter de déclencher des pièges dans un château ancien... »commenta-il avec amusement.

Il alla doucement mettre de petite tapes sur les joues du garçon, puis lui proposa de l'aide pour se lever.

Invité

Bon faire profil bas avait été la meilleure des solutions puisqu'on ne le menaçait plus, et que Siméon avait la bonté de lui rendre le carquois qu'il remit à sa taille où il n'aurait jamais dû bouger, il devait juste éviter à l'avenir de s'emporter comme il venait de le faire.
Chasseur tiqua non moins légèrement aux dires de l'efféminé, pour l'instant il n'avait pas vraiment envie de ce genre à ce petit groupe mais s'il savait pertinemment qu'il n'aurait pas le choix par la suite, il bossait mieux en solidaire et sentait déjà que les choses seraient trop compliqués.

Trop compliqués même vu qu'il était déjà plus qu'en froid avec Beast qui, encore une fois, rouspétait déjà qu'il le tuerait si jamais il recommençait. Cet avertissement était réciproque, mais au moins il comprenait très vite qu'ils n'étaient pas que trois à être dans ce cas et qu'ils étaient plusieurs, mais bon si on le cherchait il n'allait pas non plus laisser passer ça sans rien dire. Il allait juste éviter de s'empoter trop vite en attaquant la première personne qui se pointe, il fallait prendre le temps d'évaluer la personne et comprendre si on pouvait lui faire confiance, mais pour être franc il ne faisait nullement confiance dans le genre humain qui était assez abject à une exception près.

Des bruits se firent entendre, arrivant étrangement du plafond, qui suivit très par de la poussière qui dégringolait, et eut le même instant que les autres à savoir éviter au plus le centre pour éviter de se recevoir il ne savait quoi sur la tête. Du moins ce n'était pas quoi mais qui, et plus précisément deux personnes qui s'écrasaient assez violemment sur le sol, et de son côté Chasseur freinage son instinct qui lui disait de s'armer comme à son habitude.

Bon le plus petit aux airs de fillette était vivant de son côté, il le regarde s'agiter vers Beast qui a encore le carreau de flèche dans l'épaule, sans doute qu'ils s'étaient rencontrés avant. Le gringalet avait l'air bien inoffensif et ce qui n'était pas vraiment le cas de son acolyte qui était littéralement un monstre géant et cornu, qu'on lui dise pas qu'il ne pouvait pas être potentiellement dangereux, c'était vraiment trop un bordel sans nom pour lui.

Trop de monde pour lui, bien trop, lui qui avait que très peu de contacts avec les hommes il venait de se rappeler pourquoi diable il les évitait autant. Avec l'âge il avait bien changé, la compagnie de ses semblables lui était devenue insupportable, sans doute que ce ressentiment c'était encore plus aggravé depuis qu'il travaillait pour la Reine. Même à cet instant sa seule envie était de partir s'isoler dans un coin, c'était une perte de temps qui lui était insupportable et l'empêchait de se rapprocher de son objectif qu'il avait avant d'atterrir dans ce maudit château.

Chasseur s'écarta de cet attroupement vers l'escalier, il n'était pas là pour faire dans le social et s'en contrefichait bien si l'un des deux nouveaux était blessé ou non, vérifiant au passage qu'on ne lui avait pas piqué autre chose et que rien ne lui manquait. Les fixant d'un air dédaigneux, il ne comptait nullement attendre que chacun se décide à bouger.

« Restez ici si ça vous fait plaisir, s'il y a des courageux qu'ils veulent suivre c'est maintenant ou jamais. »

Même si dans le fond non, il ne voulait pas spécialement qu'ils suivent, ceci relevait juste d'un minimum de politesse si l'on peut dire.

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Réveil difficile

[Pv: Pig-Chasseur-Beast-Ariel]

Ce que je pensais être une sortie vers l’extérieur n’en étais pas une, je n’ai eu qu’une ou deux secondes au moment de la chute pour m’en apercevoir puis c’était le trou noir ! Durant ce tout petit moment où j’étais encore conscient lors de ma chute j’ai pu apercevoir un endroit encore plus lugubre que les chambres poussiéreuses qu’on a traversé avec la petite salamandre, mais cette vision s’est tout de suite arrêté avec une vive douleur dans la tête qui entrainé une petite sieste forcée. J’étais dans le sirop de menthe pendant un petit moment, vu la froideur du sol ce doit être du grès bien dur, franchement de la moquette ce ne serait pas du luxe au moins pour ceux qui ont eu la même idée brillante que moi de baisser ce foutu levier !

J’espère que contrairement à moi Ariel n’a rien, enfin au moins je le sens bouger sur moi, j’ai du lui servir de matelas lors de notre atterrissage tant mieux pour lui car j’aurais pas donner cher de sa peau si ça avait été le contraire. Haha j’en vois déjà le résultat « soupe de poisson du chef Lukas » broyé avec amour ~
Bon rigoles pas Lukas pour l’instant c’est toi qui est presque en bouillie, pourtant je trouve ça bizarre de savoir que j’ai encore toute ma tête mais que je suis incapable de bouger ! Par contre j’entends des murmures autour de moi, est-ce Ariel ? Ah mais non il ne peut pas parler c’est vrai … alors ce serait d’autres personnes ? Oh mais si ça se trouve… ce sont nos ravisseurs ! Oh bon dieu mais là je suis cuit si c’est le cas ! J’ai pourtant pas envi de finir en carpette au milieu d’un salon de brigand avec un trophée de Ariel au dessus de la cheminée chantant « Don’t worry, be happy » comme the Big Mouth Billy Bass !

Soudain je sentis des petites claques sur mes joues, bon sang on commence à me tâter pour voir si je suis une viande de qualité ! Je suis tombé sur des cannibales ce n’est pas vrai ! Ils vont cuisiner Ariel en papillote et moi en pâté servit avec des cornichons et du confit d’oignons!

Ah mais je crois qu’il me parle… je commence à ouvrir les yeux mais tout ce que je peux voir c’est une masse poilue rose floue qui bouge… Je suis tombée sur l’île aux enfants où quoi ? Mais c’est quoi cette chose bon sang ?

Je commence à m’asseoir en me tenant la tête, là où je souffre le plus c’est au niveau des cornes, j’ai eu énormément de chance de ne pas les avoirs cassés ! Sans répondre immédiatement je regarde les alentours pour voir où je suis précisément mais les décors étaient aussi flous, puis mon regard se dirige vers une masse bleue … ce doit être Ariel ! Bon sang si j’étais vraiment naze j’aurais pu croire être atterrit sur l’île aux enfants avec des dinosaures de toutes les couleurs !

« Heu… où sommes nous ? Je vois assez mal excusez-moi… »

J’ai commencé à ressentir de vives douleurs dans le dos quand j’ai essayé de me lever, mais j’ai préféré me rasseoir… Oh bon sang j’ai oublié de me présenter, polie en toutes circonstances même si c’est mes ravisseurs.

« J’ai ou-oublier de me présenter, je suis Lukas Wirkleim. »

Je commence petit à petit à revoir de nouveau, la masse rose devant moi est en réalité un jeune homme… Au bon sang c’est une mode ici les cheveux longs et colorés ? Puis je tourne ma tête en direction de Ariel qui était à coté d’un homme aux cheveux noirs qui avait l’épaule gauche en sang, c’est très rassurant …
Soudain une voix assez grave et mécontente retentie, je tourne ma tête de l’autre coté et voit un homme assez costaud armé d’un carquois au niveau de sa taille… Au bordel…

Finalement, j'ai bien fait de me pousser de là. Une fois la poussière dispersé je constate que deux personnes sont tombées. Ah... C'est le nudiste... qui n'est plus nudiste... Et... Un autre homme et en vu de la réaction du triton il a l'air d'être avec lui... Après la surprise passée je ne peux m'empêcher de sortir une remarque, sachant les visiteurs inoffensifs.

"Tiens... L'aphone... et il nous revient avec un faune en plus..."

Oui, les cornes excusez-moi mais... ça me fait penser à un satyre... Et il à l'air complètement sonné, mais vraiment K.O... Ariel semble encore me mimer un truc... Je crois qu'il ne saisit pas que j'ai du mal à m'y faire encore... Alors... épaule... Ah oui... le carreau... Siméon lance alors son carquois au Chasseur... Mais oui grande idée... Il va tous nous planter... J'ai alors un nouveau regard noir en sa direction et vu le sien je sens qu’on ne va pas s'entendre... J'ai de la chance pour le coup.

Donc, le Tin Man connait quelqu'un qui connait Belle... J'espère pour lui que ce n'est pas son père, ce n'est pas la meilleur personne à connaitre... En tout cas selon ce que j'en ai appris quand il a débarqué chez moi comme un voleur et qu'il m'a gracieusement offert son fils en pâture. Belle sois-en sûr, moi vivant tu ne le reverras pas ton cher père. Je fini enfin par me retourner vers Ariel alors que Siméon vérifie l'état de la chèvre, tout en ayant un regard de travers pour le chasseur en prononçant ces paroles.

"C'est rien..." Je me retourne avec vers Ariel et porte un regard à l'ovin amoché. "En revanche ton pote cornu il a pris un sacré coup..."

Je m'approche alors un peu gardant ma démarche froid et mon dos droit, toujours un peu naturellement nonchalant. Il essaye de reprendre ses esprits et se présente finalement comme Lukas Wirkleim. Ce qui ne me dit strictement rien. Étant quelqu'un d'éducation, je trouve alors normal de me présenter à mon tour.

"Beast, Prince de Cursed Kingdom. C'est ce qui s'appelle tomber de haut..."

Aller savoir pourquoi je fais des jeux de mots pareils ça doit être la fatigue. Mon épaule et toutes les émotions de la journée n'arrangeant rien. Je pousse un profond soupire et me tourne alors vers le Chasseur qui annonçait son départ. Comme si j'allais suivre un psychopathe qui avait essayé de me tuer.

"Personne ne vous retient, et je préfère encore croupir ici que de vous suivre..."

Sur ce, je me remets à l'ignorer et vais finalement m'assoir sur un banc en fond de cellule. Je me rends enfin compte que, tout de même, ça fait super mal une arbalète ! Je râle seul en essayant d'enlever ce maudit carreau de mon épaule, ce qui à pour conséquence de me faire un peu plus mal... Je suis fatigué et j'ai vu bien assez de monde pour les dix années à venir alors j'aimerais vraiment enlever ce satané projectile de mon épaule et aller me coucher !

Après quelques minutes des galères qui n'ont surement pas amélioré la plaie je ne finis pas capituler et la laisser là, ma main droite à présent elle aussi tâchée de sang, sans parler de la manche de ma chemise, qui de toutes façons est déjà foutue... C'est inutile de l'enlever maintenant de toute façon, je n'ai rien pour stopper l'hémorragie et bander la blessure. En plus il va me falloir une douche et si celle de ce château ressemble à la cuisine, cela ne m'enchante guère... Finalement, je me résous à demander assistance.

"Il y a t-il l'un de vous qui sache cautériser une plaie ou, du moins, qui puisse m'enlever ça et stopper l’hémorragie ? Que je puisse enfin aller me coucher, si tenter que j'arrive à dormir dans une telle demeure..?"

J'ai un air assez contrarié et un poil sur les nerfs, les yeux clos et les sourcils froncés. Vous ne pouvez pas imaginer mon état psychologique intérieur, sans compter mon moral et mon stresse, plus mes inquiétudes pour Belle.

Et dire qu’au début de cette journée je me croyais seul au monde, me voilà maintenant avec quatre autres personnes. Et à ce que je pouvais comprendre, on atterrissait en pleine conversation Lukas et moi. L’espèce de chasseur qui avait apparemment tiré sur Beast préférait s’en aller, et vu le ton de Beast, cela avait l’air de lui faire plaisir. Mais on n’est pas censé être du même coté, si ce ne sont pas nos ravisseur ? Comme quoi, il y a des gens encore plus brute que Beast. D’ailleurs, celui-ci ne semblait pas bien, avec sa flèche qu’il essayait de sortir de son épaule. Et de l’autre coté, Lukas se remettait à peine de sa chute. Moi qui pensais être le premier à passer au casse pipe, je m’en sortais bien en fin de compte. Mais l’homme aux cheveux roses semblait aider l’ancien lion. Un bon petit foutoir en sommes.

J’allai voir Beast, histoire d’essayer de l’aider avec son carreau, même si je me voyais mal m’improviser médecin. Ai-je déjà dis que j’étais un non violent ? Du coup, coté blessure, je suis un paumé. Dévisageant la flèche, je réfléchissais à quoi faire. Si je fais encore n’importe quoi, je finirai encastré dans le mur, à coup sur. Et je n’avais pas très envie de le voir de plus près, ce mur. Du bout du doigt, je touchais la flèche, réfléchissant à moitié. Non, pas la peine d’essayer, c’est peine perdue. Je retournai donc voir Lukas qui se remettait se sa chute. Après tout, il venait de me servir de luge et de coussin. Je lui tapotai l’épaule avant de sourire, en un remercîment silencieux. Il le mérite après tout. Il semblait toutefois inquiet vis-à-vis de l’homme au carquois. Et pour dire, il y avait de quoi, vu qu’il venait de tirer sur Beast. Vous êtes sur qu’il n’est pas avec les méchants ? Et puis, il veut partir, je me demande si c’est une bonne nouvelle pour nous, ou une mauvaise pour tous. Se retrouver tout seul dans ce château, ce n’est pas la joie on peut dire.

Et je crois que j’ai perdu mon cahier avec tout ça, donc pour les questions, on repassera plus tard. Serait-il resté à coté du cadre vide ? En tout cas, me revoilà muet pour un moment. En espérant que Lukas puisse me présenter un minimum au jeune homme aux cheveux roses. Lui avait l’air plus sympathique que les deux brutes épaisses qui étaient actuellement dans la salle. Fin… Une brute épaisse et demi, vu que notre bête était blessée.

Invité

Bon ce qui était bien, c'était que l'homme qui avait chut avec peu de grâce semblait se réveiller. Siméon se recula légèrement pour le laisser respirer et surtout pour qu'il ne prenne pas sa présence pour une menace. Il ne tenait pas à ce qu'un gaillard aussi bien bâti bien qu'un peu fin lui tombe dessus. C'était toujours moins violent que finir happé par Monstro au large de Neverland, mais tout de même, ne poussons pas Mémère dans les orties. Vu la situation, l'idéal serait de se préserver de toute blessure, il y en avait assez comme ça. Sur ces entre faits, Chasseur posa une question.

« Chasseur, c'aurait été avec plaisir que j'aurai chassé le lapin ou n'importe quelle autre proie, mais il s'avère qu'on a plus besoin d'un médecin que d'explorateurs, alors je te laisse voir ça tout seul comme un grand ! Bonne chance ! Et surveille sur qui tu tires ! »lança-t-il non sans ironie.

Il reporta rapidement son attention au grand garçon. Admirant au passage ses jolies cornes. Certains sont toujours avantagés par la Nature, lui, au mieux peut se balader en étant un jambonneau bien grassouillet, rien d'aussi dissuasif ! Enfin, lui n'avait pas un réveil aussi difficile que le sien et une si jolie chute à son actif. A sa question, Siméon répondit d'une voix douce et rassurante, sa main allant se poser, bienveillante sur son épaule, la massant délicatement.

« Tu viens de tomber aux cachots, tu as testé les pièges de ce beau château. Mais tout va bien, les cellules sont ouvertes, tu ne crains plus rien. Tout ira bien. »

Il avait un certain talent pour voir la situation d'un œil optimiste. De toutes façons, il ne devait surtout pas se laisser dépasser par les événements, garder la tête froide, et pousser les autres à aller de l'avant. S'ils devaient s'en sortir, cela serait tous ensemble. Et inconsciemment, il s'était mis à la tête de cette troupe d'infortune, réflexe de l'armée peut-être.

« Siméon Pig, enquêteur des Tin Men. Ravi de te rencontrer en dépit des circonstances. »répondit-il toujours du même ton calme et apaisant.

Tout allait bien dans le meilleur des mondes. Ils étaient juste enfermés dans un putain de château sans aucune explication valable avec un blessé qui devait cela à un mec aux allures psychopathiques. Non vraiment, tout allait très bien. Il avait vu pire. En voyant que Lukas commence à se remettre de ses émotions et que le petit gars qui l'accompagnait est à côté de lui, Siméon se permit de se lever et s'approcher de Beast. Son état était plus préoccupant.

« Je peux m'occuper de vous donner les premiers soins. Mais je ne promets pas que vous ne gardiez pas une vilaine cicatrice. Je ne suis pas médecin. Seulement, on ne peut de toute façon pas vous laisser comme ça. Alors, je propose que nous remontions. Il faut vous soigner au plus vite, et que vous dormiez. »déclara-t-il au prince, d'un ton relativement neutre, ses yeux parcourant sa blessure avec un air préoccupé.

Il avait rarement eu à soigner ses collègues, mais il savait les bases. Et puis, il avait vu cela être fait sur son corps tant de fois et si longtemps. Les cicatrices sur son ventre attestaient de son observation aiguë de la chose. Pas quelque chose de très réjouissant, mais assez enrichissant. Il prit donc les choses en main.

« Lukas et... vous, remontez et restez groupés, avec nous. Il faut trouver une chambre pour Beast, de l'eau, de deux baquets, des draps propres, de l'alcool fort, du fil et un aiguille, donc, je vous confie la tâche de trouver tout cela, pendant que je m'occupe de diagnostiquer Beast. D'accord ? Et surtout, ne faites rien de dangereux. Nous devons tous rester en vie. »dit-il un peu solennellement.

Pour un peu, il aurait eu autant de charisme qu'un sergent qu'il avait bien connu. Il revint près de Beast et offrit de l'aider à marcher.

« Appuyez vous sur moi, vous avez perdu pas mal de sang, j'ai pas envie qu'en plus vous descendiez les escaliers parce que vous êtes tombé dans les pommes. Et Belle ne saura rien de votre état.»lui murmura-t-il avec autorité, l'aidant à se relever.

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Chasseur souri presque en voyant la tête dépitée que pouvait bien faire le dénommé Lukas en l’apercevant, il préférait largement inspirer la crainte, au moins maintenant ils savaient tous qu'il ne plaisait pas et qu'il ne fallait pas non plus le chercher.
Bon Beast voulait pas venir ? Tant mieux ça lui ferait des vacances au lieu de l'entendre geindre, la bête était une vraie chochotte qui couinait au moindre petit bobo de toute façon. De son côté il avait pu voir bien pire et il en verrait bien pire, c'était ça l’inconvénient d'être au service d'une personne que tout le monde déteste, toutes les fois où on avait essayé d'attenter à sa vie il ne les comptait plus.

Siméon lui avait un sens de l'humour, la preuve est qu'il trouvait encore le moyen de plaisanter sur le fait qu'il ait commencé à épingler Beast comme un simple chenipan. Bon certes c'était la catégorie poids lourd comme bête dans ce cas-là, mais tout de même, pour le coup ça lui avait vraiment décroché un sourire en coin, peut-être légèrement moqueur aussi mais qu'importe c'était un micro-sourire quand même.

Mais devoir aller chercher de quoi soigner Beast ne l'enchantait pas vraiment, ne se sentant nullement coupable du carreau de flèche enfoncé dans la chair du grincheux qui préférait aller dans son coin pour aller gratter un peu plus profondément la plaie. Cependant il se rappela qu'ils étaient tous dans la même galère, et que ça lui plaise ou non ils se devaient entraide mutuellement, retenant un soupire à cette idée qui ne lui plaisait guère. Et ce fut sur un ton nonchalant qu'il s'adresse à Siméon.

« J'vais voir si je trouve un truc pour la diva alors. »

Chasseur n'allait pas se priver de le bâcher, il ne pouvait pas le voir de toute façon et même le cornu qui avait fait une chute semblait moins se plaindre, et n'était pas très enjoué d'aller l'aider.
Mais tant pis, on ne fait pas toujours ce qu'on veut dans la vie et allait donc devoir offrir son aide. Il remonta donc les escaliers pour s'engouffrer dans les couloirs du château et trouver de quoi soigner le blessé et les éventuels blessés.

Spoiler:

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Réveil difficile

[Pv: Pig-Chasseur-Beast-Ariel]

J’ai beau être bâti comme une armoire à glace, avoir des cornes et des bras assez monstrueuses, ça ne m’empêche pas d’être bien sonné après une telle chute. En tout cas, ce que j’ai pris pour un groupe de monstres colorés son en fait bel et bien des hommes comme nous, l’un d’eux a fait une remarque sur ma magnifique et sur mes cornes de bélier bizarre… N’empêche quelle idée de me maudire en me transformant en lion cornu ? Mon père a transformé la princesse Diane en dragon c’est beaucoup plus classe et en plus elle n’a pas une apparence étrange du style ailes dans le dos quand elle est humaine ! Franchement je trouve que c’est injuste pour moi, enfin … je peux m’estimer heureux de ne pas être transformé en raton-laveur.

« Cursed Kingdom ?... Je ne connais pas, c’est loin du Royaume du soleil ? »

Oui étant donné que je ne suis presque jamais sortie du royaume mis à part pour aller dans celui de la lune je suis assez paumé. Pour des raisons de sureté j’ai du m’installer à proximité dans le château de la montagne de l’aube à la frontière ! J’ai étudié de nombreuses cartes mais je n’ai malheureusement pas tout retenu sur les autres royaumes.

Mais d’après ce que j’ai entendu, cet homme est la personne dont m’a parlé Ariel ! Le monsieur ronchon et désagréable en personne ! Au moins c’est une personne polie même si elle se montre assez hargneuse vis-à-vis de l’homme armé d’un carquois ! Mais comme je l’ai remarqué un peu plus tôt cet homme est blessé à l’épaule gauche à cause d’une pointe de flèche, il n’a pas l’air de bien souffrir ou fait mine de ne rien sentir. Ariel, qui avait vu la blessure, a essayé de retirer le carreau en vain. Je vois encore assez flou et je me sens assez faible mentalement comme si j’allais m’endormir, j’ai juste sentie à un moment la main d’Ariel me tapoter l’épaule gentiment, je ne l’avais même pas vu se rapprocher de moi c’est dire.

« Content que tu ne sois pas blessé Ariel » dis-je assez lentement.

En écoutant les brides de la conversation de l’homme aux cheveux roses et du gars armé j’ai compris que le deuxième est un chasseur ! C’est bien ma veine, moi qui suis un lion, en espérant qu’il n’a pas pour projet de faire un safari dans le château au petit matin !

Tout de suite après le jeune homme m’informe que j’ai malencontreusement essayé l’un des nombreux pièges du château qui nous a dirigés de force vers les cachots… Bon sang pourquoi faut-il toujours des cachots dans un château seigneurial, il faut vraiment être parano je dis ! Je trouve cela glauque de savoir que l’on a enfermé des fous dangereux ou de pauvres innocents sous son chez-soi. En tout cas contrairement à cet homme nommé Beast et ce chasseur, l’homme aux cheveux roses est très gentil et essaye de me rassurer comme si j’étais un enfant perdu, en plus il me fait un massage pour que je puisse me détendre ~ Malheureusement, à cause de mon état assez cotonneux à cause de ma chute je me suis mis à ronronner ... zut.

Après le petit massage, le jeune homme se présente comme Siméon Pig, un enquêteur de je ne sais où … il faut vraiment que je revois ma géographie la prochaine fois ! En tout cas c’est rassurant de voir quelqu’un de moins paumé ici !
Grâce entre autres à lui, je commence à être beaucoup moins sonné… toutefois ma fatigue est toujours présente ! J’ai l’impression que je suis à deux doigts de dormir. Me voyant aller mieux, Siméon s’est levé pour se diriger vers Beast pour examiner sa blessure puis nous a liste oralement les choses à aller chercher pour le soigner. Bon je pense que c’est dans mes capacités d’aller chercher des serviettes mais j’ai eu un certain frisson quand le chasseur déclara qu’il allait en quelques sortes nous aider… Mais bon je panique pour rien, nous sommes le début de la soirée et je ne vais pas reprendre ma forme de lion avant une bonne dizaine d’heures ! On aura bien le temps de trouver tout ce qu’il faut avant haha ! Et au pire c’est pas la petite bête qui va manger la grosse !
Je commence à me lever en me tenant la tête puis en prenant Ariel par le bras.

« Bon on y va nous aussi, on vous rapporte tout cela très vite ! » dis-je à Siméon avec un grand sourire.

« Attendez-nous ! Nous venons avec vous ! » Lançais-je au Chasseur en espérant qu’il ne nous envoi pas boulet.

Je me dirige vers lui à vive allure mais en ayant un peu la sensation d’être saoule, une étrange sensation qui me donne l’impression que je vais voir des éléphants roses jouant du Jazz. C’est un peu la même sensation que j’ai lorsque… eh mais où est Diane ? Au bon sang elle ne nous a pas suivit lors de notre chute ! Elle a du resté à l’étage supérieur ! Il faut absolument que je la retrouve avant qu’elle ne s’éloigne plus, sinon je risque de m’endormir et de laisser place à mon charmant Alter-ego qui ne va certainement pas être tendre…
Je me rapproche du Chasseur en essayant d’être assez souriant pour ne pas le rendre plus furax qu’il ne l’est déjà ! Je préfère le suivre car j’ai bien trop peur que son instinct de tueur d’animaux refasse surface si il croise ma fauvette !

Ariel vient alors vers moi perplexe et observe le carreau pour laisser tomber et aller finalement voir le bouquetin ou je ne sais quel autre animal cornu il peut être... Finalement, le faune ayant l'air d'aller, le fameux Siméon vient vers moi et envoie tout le monde cherché de quoi soigner ma plaie. Il est hors de question que je laisse faire cela, ce n'est pas une égratignure qui va m'arrêter, et je n'ai pas perdu tant de sang, le carreau faisait toujours garrot. Je n'ai pas la tête qui tourne, je n'ai rien, mise à par une flèche dans l'épaule... Même si mon bras est plus ou moins hors service, il y a plein de nerfs dans l’épaule, je ne vais pas trop tenter. Plutôt casser la flèche et faire un bandage de fortune, André m'arrangera ça une fois rentré.

Lukas, alors complètement sonné et l'air d'avoir bu 2 litres de bières, et à voir Siméon, il pourrait même croire voir des éléphants rose, bien que Siméon n'ai pas la carrure d'un éléphant. Lukas demande alors où est mon royaume par rapport au royaume du soleil. Je ne sors pas de chez moi, alors comment voulez-vous que je sache où est le royaume du soleil ?

"Tout dépend d'où est le royaume du soleil ?"

Seulement, voilà, cet idiot de chasseur s'amuse à faire une nouvelle réflexion qui n'a pour résultat que de m'avoir mis hors de moi. Qu'importe les recommandations de Siméon, je me lève, calmement, froidement et avance d'un pas assuré et glacial vers le chasseur. D'un geste vif ma main vient contre sa gorge pour le plaquer au mur. Mon regard est des plus noir, c'est le moment de sortir des mots acides, du moins ce que mon état de fatigue me permet encore de penser.

"Au lieu de faire le malin et de vous la jouer intelligent, réfléchissez. Vous êtes le pire des crétins que j'ai rencontré. Vous avez un petit poids dans le cerveau et connaissant de notoriété la malice de votre Reine, je comprends pourquoi elle se sert de vous avec tant d'aisance. Cela doit énormément la faire rire. Vous êtes stupide. VOUS avez tirez cette flèche, j'ai été très conciliant et j'ai laisse passer le coup, vous auriez mieux fait de fermer votre boite à stupidité et de partir. Je REFUSE de recevoir votre aide, vous avez déjà fait assez de dégâts comme ça. Alors vos remarques désobligeantes vous les garder pour d'autre, parce que la diva va vous tordre le cou comme elle aurait du le faire depuis le début. Suis-je bien clair ?"

Je le relâche nonchalamment, encore une fois je le laisse s'en tirer. Je ne devrais pas, j'espère qu'il aura l'intelligence de se taire cette fois, sinon je lui renfonce son carreau d’arbalète dans la tête, de toutes façon il ne sentira rien puisque sa caboche est vide. Cet idiot à intérêt à ce la fermer. Dans mon mouvement je n'oublie pas de rajouter une chose, parce que même s'il n'est pas mort, je ne vais pas le laisser ainsi.

"Ne vous avisez pas de pénétrer dans Cursed Kingdom, vous y êtes définitivement exilé et interdit de séjour."

Je fais alors demi-tour, croisant Lukas et Ariel, essayant de faire abstraction et de me calme. Cette journée est vraiment la pire de toute mon existence... Je me rassois un peu violemment, très irrité, tournant le dos à tous, y compris Siméon. Je ne me laisserais PAS soigner pas quoi que ce soit venant de ce... Les mots ne me viennent même pas pour qualifier un tel personnage si stupide, irrespectueux, prétentieux et j'en passe et des meilleurs. Il n'est même pas à la hauteur de ses prétentions, c'est un piètre chasseur, aucune ruse, aucun sang froid, aucune patience et une attitude des plus inappropriés. Je ne parviens à comprendre Comment il peut être un bon chasseur...

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