Fairy Tales, la ville de tous les contes, n'est plus ce qu'elle était. En vérité, tout est en train de changer et vous allez bientôt vivre un cauchemar.
 
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Allez, vole ! Montre-moi le chemin, petite chauve-souris ! • Dracula EmptyLun 27 Mai - 16:04
« Héhé… J’ai envie de jouer, là, maintenant ! Ne me refuse pas une petite partie, je pourrais me mettre en colère ! »

    « Yop là ! ~ »

    Une jeune fille à la longue chevelure argentée et aux yeux d’un bleu indigo des plus captivants sauta par-dessus une petite barrière qui lui faisait obstacle et reprit sa course aussi rapidement que possible. Derrière elle, plusieurs cartes de cœur la poursuivaient d’un pas un peu maladroit et lourd. Heureusement pour elle, ses adversaires du jour n’étaient ni rapides, ni souples, et lui permettaient de mettre de la distance entre eux. Le seul problème, c’est qu’ils étaient nombreux. Ils devaient être une bonne vingtaine à lui courir après, si ce n’était plus. Honnêtement, elle ne les avait pas compté, et ce n’était peut-être pas vraiment le moment. Il fallait juste qu’elle leur échappe aussi vite que possible.
    Car elle voulait retrouver Cheshire. Dans sa fuite effrénée, elle l’avait perdu de vue et le plus gros des gardes avaient choisi de la courser elle. Pourquoi ? Elle l’ignorait. Sûrement à cause de la silhouette fragile qu’elle avait, sans vraiment le vouloir d’ailleurs. La preuve ici, cela lui aurait épargné quelques soucis. Mais au moins, son ami était certainement en sécurité à l’heure qu’il était. Elle devait simplement éviter de les mener au félin et ainsi lui attirer de nouveaux ennuis inutiles. Elle était grande, elle pouvait se débrouiller seule… n’est-ce pas ?

    En fait, on aurait pu la croire vraiment paniquée.
    C’était le soir, le soleil se laisser disparaître derrière l’horizon et la lune ne tarderait pas à se montrer, elle et ses camarades les étoiles, sous un beau ciel nocturne. Du coup, elle était prête à faire sa toilette quand ses poursuivants avaient déparqué à l’improviste. Résultat ? Elle courrait dans une atmosphère qui n’était pas faite pour les frileuses. Surtout qu’elle ne portait qu’une tunique noire aux manches beaucoup trop longues, où une étoile à cinq branches était tissée en son centre et une paire de collants rayés de noir et de blanc. Elle avait juste eu le temps de retirer ses chaussures avant qu’on ne la dérange. Du coup, elle l’avait un peu mal aux pieds.
    Mais elle n’était certainement pas paniquée. Oh que non. Un grand et large sourire marquait son visage amusé et ses yeux étaient légèrement pliés d’un air rieur. Elle s’amusait. Parce qu’elle savait qu’elle ne serait pas rattrapée. Mais qu’en même temps, c’était agréable de sentir l’adrénaline, et peut-être un peu de crainte se glisser dans son corps.

    Alice ralentit ses foulées en apercevant le Labyrinthe Profond sur sa droite. Elle l’avait déjà vu à plusieurs reprises autrefois, sans jamais oser s’en approcher, de peur de s’y perdre à tout jamais. Mais là… Elle avait la curieuse envie d’y entrer ! Ce qu’elle fit donc sans une once d’hésitation. Elle disparut derrière les feuillages épais en ignorait les nombreuses roses qui tentaient d’agripper ses vêtements, sans pour autant y parvenir.

    Une bonne heure passa après.

    Elle était à présent en train de marcher, les sens aux aguets, toujours ce petit sourire plein de malice sur les lèvres. Le Loup s’était transformé en Cache-cache ! Quoi de plus amusant que deux petites parties de jeux dans lesquelles elle ne prenait pas trop de risques ?
    Seul petit point noir dans ce tableau… Elle ne savait absolument pas où elle était. Elle ne savait absolument pas où se diriger pour atteindre la sortie. Elle était en revanche consciente que ce labyrinthe ne devait pas beaucoup l’aimer, tout comme sa maîtresse la Reine de Cœur, et qu’il faisait tout pour qu’elle ne sorte jamais de ses entrailles.

    Imaginez donc alors la joie qui se dessina sur son visage lorsqu’elle aperçut une chauve-souris un peu plus grosse que nature, prisonnier dans quelques épines de roses rouges.
    Elle se précipita vers cette dite chauve-souris et retira toutes ces étranges tiges qui le tenaient plus ou moins fermement avec douceur afin de ne pas lui causer plus de mal. Elle le garda dans ses bras et s’éloigna vers le centre de ce petit chemin, attentive aux pas que produisaient les cartes autour d’elle. Aucunes ne semblaient s’approcher d’ici.
    Parfait.

    L’adolescente s’accroupit et déposa le petit animal sur le sol, et observa les petites éraflures que lui avaient causées ces vilaines plantes. Elle s’assit en tailleur et s’adressa au mammifère le plus naturellement du monde :

    « Je t’ai sauvé de ces roses, tu me dois donc un service, petite chauve-souris ! Aide-moi à sortir de ce labyrinthe je te prie ! »

    D’humeur joyeuse et tranquille, il ne serait pas trop dur de converser avec elle sans perdre le fil de la discussion. Pour l’instant du moins, car les émotions de la demoiselle avaient tendance à passer d’un extrême à l’autre avec une rapidité déconcertante…
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Dracula
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Allez, vole ! Montre-moi le chemin, petite chauve-souris ! • Dracula EmptyJeu 30 Mai - 20:49

Dracula était sous sa forme de chauve-souris, à voltiger dans le ciel assez négligemment, se faisant porter par le vent. Ses longues ailes fendaient l'air, s'amusant à faire des figures de voltige des plus spectaculaires, s'imaginant presque un public imaginaire où il faisait le show dedans.
Oui c'était l'unique chose qui lui manquait à cet instant, il voulait qu'on l'admire et le complimente, tellement absorbé par cette idée qu'il ne s'était même pas rendu compte du chemin qu'il avait pu prendre. Il était tout d'abord à Other Side, puis il avait décidé de s'aérer tout en allant chercher de quoi se mettre quelque chose sous les crocs, et maintenant il était arrivé à Wonderland.

Les deux royaumes étaient assez proches l'un de l'autre, pourtant ils ne ressemblaient en rien, et le voyage promettait souvent de folle rencontre. C'était vraiment le cas de le dire vu la santé mentale des habitants, en particulier la reine de cœur qui avait une certaine tendance de couper trop de tête à son goût, et c'était sans doute la raison qui faisait qu'il ne s'y était pas rendu depuis des années.
Enfin le temps était une notion assez relative chez lui, il en avait autant qu'il voulait et ne pouvait pas se plaindre de ce côté-là, pourtant il y avait un point négatif à ceci. Des personnes sympathiques qu'il avait pu rencontrer parfois n'étaient plus de ce monde quand il décidait d'aller les revoir, les territoires changeaient perpétuellement, et il ne savait comment remédier à ceci.

Mais pour l'heure il ne voulait pas penser négativement, bien au contraire il était d'un positivisme maladif, et il devait bien plus se concentrer sur ce qui l’entourait. Parce qu'il commençait à avoir faim, un petit creux certes mais qui pouvait vite se transformer en une grosse faim, et il devait penser à trouver quelqu'un pour le convaincre de bien vouloir lui donner du sang.
Du sang d'un rouge sombre et délicieux, il donnerait tout ne serait-ce que pour se mettre un cœur noir en groupe sanguin. Dracula était toujours attiré en premier et fortement par ce type de sang, sans doute parce que lui-même en faisait partie, et lorsqu'il en arrivait à en trouver il ne pouvait s'empêcher le plus possible. Même d'user de sa persuasion supérieure à la moyenne, ça il s'en cachait un peu car il se devait de contrôler ses pulsations.

C'est sur cette pensée qu'il la vit, assez rapidement mais il avait pu voir que c'était une fille, et quelque chose lui disait qu'elle faisait partie de cette succulente cuvée qu'il affectionnait quand. C'était bien plus ce qu'il pouvait en espérer, il allait en un vol d'oiseau pouvoir aller la rejoindre et lui faire son petit numéro de charme, timing parfait.
Tout du moins c'était son plan, mais au lieu de la regarder il aurait mieux fait de regarder face devant lui, et en un instant il s'était pris dans les ronces d'une haie plus haute que les autres. Satané labyrinthe, il était convaincu qu'il avait fait exprès de bouger pour le capturer, il se souvenait maintenant pourquoi il évitait cette zone de vol.

Il se retrouvait donc à se débattre dans ce champ d'épines qui le lacerait à différents endroits, même si les blessures se cicatrisaient d'elles-mêmes, il venait à être complètement bloqué et ne plus pouvoir se mouvoir d'un centimètre. Il couinait, enfin tout de moins poussait des cris suraigus que son corps de chauve-souris pouvait lui conférer pour l'instant, sentant qu'il ne pourrait pas reprendre sa forme humaine pour fuir de ce piège vivant.

Son calvaire prit fin lorsqu'il vit la fille de tout à l'heure, de bien plus près cette fois-ci, cette dernière était bien peu vêtue. Oh ceci n'était pas pour lui déplaire, la chair fraîche était toujours magnifique dans n'importe quelles tenues, il avait une belle vue au moins.
Il lui cria à l'aide, avec ses petits sons alors que les épines continuaient à lui déchiqueter la peau, et fut transpercé de bonheur en la voyant approché. Il se laissa faire, pouvant admirer cette frêle jeune demoiselle, il aurait presque pu croire quelques instants qu'il s'agissait d'un vampire s'il n'avait pas senti cette chaleur qui se dégageait de ce corps.

Et le soulagement se fit, il n'était plus prisonnier, mais en plus il se retrouvait contre la poitrine et ce n'était pas pour lui déplaire loin de là. Le vampire resta lové contre cette vision de bonheur, il en profita même pour frotter sa tête contre, pour l'éternité il aurait pu demeurer ainsi dans cette position à se faire cajoler. Mais le destin en décida tristement autrement à son goût, il se retrouvait à quitter cette chaleur qui lui faisait tant défaut pour se retrouver sur le sol, et une envie de bouder se fit alors à l'intérieur de lui.
Ce qui suit était assez curieux, une histoire de service pour l'avoir sortie d'ici, en tout cas la fillette ne perdait pas le nord dans ce labyrinthe c'était cas de le dire. Elle lui plaisait bien celle-là, il sentait que les choses allaient être assez marrantes, et si elle pouvait lui donner un peu de sang ceci serait absolument parfait.

Ni une, ni deux, la seconde après il reprenait sa forme humaine avec son grand sourire impeccable où on pouvait voir ses crocs qui demandaient de la chair fraîche, les plaies se refermaient toutes seules, et il se trouvait à genoux face à la jeune fille. Il lui prit la main sans attendre, lui embrassant doucement tout en caressant la peau qui venait de rentrer en contact dans sa prise, il avait presque envie de la dévorer pour le coup.

« Jeune demoiselle, comment pourrais-je abandonner quelqu'un d'aussi magnifique que vous dans un endroit si sombre, d'autant plus que vous avez eu cette si grande bonté de m'aider, je suis votre chevalier servant ! »

Il ne lui laissa même pas le temps de répondre ou de réagir qu'il l'avait prise dans ses bras, la serrant contre lui pour qu'elle ne puisse pas s'échapper, cette nuit il la voulait mémorable et il la rendrait le plus possible mais si elle donnait ses conditions lui aussi en donnerait. Laissant sa cape noir flottait dans la légère brise, faisait un léger mouvement de tête pour replacer correctement ses cheveux blancs, décidément la forme de chauve-souris ne reflétait pas assez son charme à son goût.

« Je vous ferai sortir d'ici bien entendu mais je demande une petite compensation en échange. »

Il souriait toujours, plongeant ses yeux d'un rouge sang dans cet océan bleu azur, il ne savait pas dans quel pétrin elle s'était fourrée mais rien ne lui faisait peur de son côté.
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Allez, vole ! Montre-moi le chemin, petite chauve-souris ! • Dracula EmptyVen 31 Mai - 16:29

    La jeune fille fut ravie de découvrir avec surprise la nouvelle forme de la chauve-souris. En effet, en l’espace d’un instant, ce petit animal fragile et adorable s’était métamorphosé en un grand homme à la chevelure aussi blanche que la neige et aux yeux rouges écarlates. Son teint cadavérique mais pas moins charmant lui rappelait un peu les créatures de la nuit citée dans tous ces romans d’horreurs qu’elle avait pu lire jusqu’à aujourd’hui. Dans son grand sourire qui se voulait apparemment aimable, elle pouvait apercevoir des crocs anormalement longs. Le plus étrange ? Les plaies qui se refermaient toutes seuls et avec une vitesse incroyable. Elle n’était absolument pas effrayé par une telle scène, au contraire : elle trouvait tout cela fascinant ! Et la curiosité pointait à nouveau le bout de son nez. Elle était maintenant prête à asséner ce pauvre homme de questions.

    « Jeune demoiselle, comment pourrais-je abandonner quelqu'un d'aussi magnifique que vous dans un endroit si sombre, d'autant plus que vous avez eu cette si grande bonté de m'aider, je suis votre chevalier servant ! »

    Alice n’eut pas le temps de répondre qu’elle se retrouva dans les bras de son interlocuteur. Trop surprise, elle ne réagit d’abord pas, et sentit l’emprise que cet inconnu avait sur elle se resserrer. Elle remarqua à peine une cape noire flotter dans le vent derrière cette grande silhouette.

    « Je vous ferai sortir d'ici bien entendu mais je demande une petite compensation en échange. »

    La seconde d’avant, elle avait été prise de court. A présent, elle reprenait déjà tous ses moyens. Oh que non, ce n’était jamais elle qui était surprise, et elle ne se laisserait pas prendre ainsi à la partie ! Elle prit un air particulièrement amusé sur le visage et se détacha du jeune homme en lui tirant la langue de manière puérile, comme une enfant le ferait pour narguer une grande personne.

    « Tatata ! Je t’ai rendu service en te sauvant de ces méchantes roses, alors pas de compensation ! »

    Elle sautilla autour de son interlocuteur, toute guillerette. Malgré les apparences, elle se montrait extrêmement prudente et faisait attention à ce que les gardes ne la retrouve pas à l’aide des bruits des pas lourds qu’ils produisaient. Comme aucuns sons suspects ne parvenaient à ses oreilles, elle restait détendue et souriante, mais ne baissait pas pour autant sa garde. Elle n’avait pas envie de finir la tête coupée, après tout.
    Elle posa son index sur ses lèvres et leva les yeux vers le ciel en réfléchissant.

    « Hm… Si tu te montres tout gentil, j’accepte de t’offrir cette compensation ! Tu le prendras… Comme un pourboire ! »

    Quelques secondes passèrent pendant lesquelles elle se replaça face à l’inconnu, se tenant les mains derrière le dos, la tête légèrement inclinée sur le côté.

    « Mais dis-moi, c’est quoi ton prénom ? Je suis Alice ! »

    Etait-ce vraiment judicieux de la part de l’adolescente de se présenter sous sa véritable identité ? Peut-être, peut-être pas. Elle le saurait bien au fur et à mesure du temps passé avec lui. En attendant, il fallait bien l’avouer, elle jouait au pifomètre, et suivait son instinct sans se poser la moindre question. Enfin, si, elle s’en posait beaucoup au sujet de cette étrange rencontre. Mais elles n’étaient pas des plus pertinentes.
    Par exemple : Comment faisait-il pour se transformer en homme, puis en chauve-souris ? Est-ce que cela faisait mal ? Fallait-il des pouvoirs magiques pour cela ? Est-ce qu’il était en réalité un homme ou bien une chauve-souris ? Tant de questions comme celles-ci pas toujours très intéressantes qui titillaient son esprit car elle n’y trouvait pas de réponses. A dire vrai, elle serait obligée de poser ces questions pour en connaître les réponses. Mais pas maintenant, pas maintenant. Pour le moment, ce jeune homme allait devoir se présenter !
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Allez, vole ! Montre-moi le chemin, petite chauve-souris ! • Dracula EmptyMer 5 Juin - 20:35

Que le vampire fut attristé de voir cette petite fleur si délicate s'extirper de son étreinte, elle avait la peau tellement douce et aussi rafraîchissante qu'une rosée du matin, enfin tout du moins c'est ce qu'il pensait. Ça c'était avant qu'elle lui tire la langue, la vision de quelqu'un de fragile disparaissait pour quelqu'un d'assez amusant certes, mais ce n'était pas spécialement pour lui déplaire.
Au contraire, les nuits comme ça promettait toujours de l'amusement, les gens trop sérieux ne l'attiraient point. C'était peut-être involontairement qu'il était venu ici, il savait certes que les habitants étaient assez fous mais au moins ils étaient divertissants sauf rare exception, mais s'ils étaient assez dérangeants à la longue.

Mais pour l'instant il ne broncha pas, il prit juste une moue très contrariée en l'entendant dire qu'il n'aurait rien, l'a c'était très cruel. D'accord elle l'avait sauvé des roses, mais ce n'est pas comme s'il avait été en danger de mort, même s'il avait souhaité très fortement de l'aide au fond c'était de sa faute à elle. Oui si elle l'avait pas distrait dans le labyrinthe, il ne serait pas tombé dans le piège, et il n'aurait pas eu besoin d'un coup de main... ou d'aile, au choix.
C'était typique de sa part, toujours rejeter la faute sur les autres pour les maladresses qu'il pouvait bien faire, son égo lui défendait formellement d'avouer qu'il se mettait seul dans le pétrin.

Dracula avait presque le tournis de la voir ainsi sautiller autour de lui, il n'avait pas spécialement envie de voir 36 chauves-souris, se faisant voler la vedette pour le coup. Et ça, ça ne lui plaisait pas, non du tout, en plus il commençait à avoir faim et ça ce n'était pas bon signe. La preuve est qu'il commençait presque à imaginer la jeune fille comme une sorte de rep- stop ! Contrôle voilà, imaginer autre chose de largement moins délicieux, il ne devait pas se comporter en horrible monstre sanguinaire, il y a bien trop longtemps qu'il ne faisait plus dans ce genre de bassesse.

L'annonce était un électrochoc, qui lui décrocha une moue très fortement contrariée, il voulait cette récompense maintenant et ne pas à avoir à attendre. Il n'était pas un simple roturier à qui on donnait un simple pourboire, non mademoiselle il était le plus illustre vampire de tous les temps, il méritait qu'on soit aux petits soins pour lui. Et de toute façon il était toujours gentil !
La crise digne d'un enfant de cinq ans qui veut absolument un bonbon allait débuter, toujours avec cette même moue qui ressemblait presque à un départ de joues gonflées pour cet outrage.

Tout du moins la bombe émotionnelle fut stoppée à temps lorsqu'elle le regarda, il n'aurait pas su dire quoi mais ses yeux-là avaient quelque chose de captivant il devait bien l'avouer quand même, il reprit son sourire charmeur qui était bien plus digne que lui a son goût quand même.


«  Alice ? J'ai connu une Alice il y a bien longtemps, pour trois fois rien on disait qu'elle faisait en une nuit le bonheur d'un homme et je crois qu'on peut dire que... je m'éloigne un peu là, ce ne sont pas vraiment des histoires pour votre âge demoiselle. »

Une nuit mémorable qui lui avait laissé des très bons souvenirs, c'était tout ce qui lui restait en gros des souvenirs, mais pour l'heure il devait éviter de trop s'étaler sinon il dériverait encore dans des flots de paroles inutiles et qui ne regardent en rien cette pauvre jeune fille. Même si pour le coup la jeune fille ressemblait assez à la Alice qu'il avait connu, une tenue à semi-identique en fait...

Mais là c'était son heure à lui, le moment où il devait se présenter et en mettre pleins la vue, l'instant magique il y faisait presque son petit spectacle. Attention mise en scène, il enroula d'un vif geste sa longue cape, souriant pour dévoiler ses canines si pointues, essayant d'avoir un regard mystérieux et intrigant.


« Moi ? Qui je suis ? Je suis le poète des nuits, le solitaire à la recherche de la sagesse, l'aventurier au grand cœur ! Je suis le grand, l'unique, le superbe vampire du nom de Dracula! »

Il ouvrit en grand les bras pour donner l'impression que sa cape était des ailes de chauve-souris géante, laissant tomber un peu de poussière brillante qu'il avait attrapé dans ses poches durant cette présentation qu'il trouvait superbe, il était tellement fier d'affirmer qu'il savait faire des entrées qui faisaient leurs petites impressions.

Mais ce sentiment de fierté fut écourté, lui qui avait mis tout son petit cœur dans cette présentation, tout ça à cause d'une carte. Peut-être qu'au fond elle aussi voulait en apprendre plus sur sa personne, après tout il était assez irrésistible et c'était naturel qu'on veuille le voir de plus près, plus on a un large public mieux c'est. Tout du moins il changea vite d'avis quand le suppôt de la reine de cœur approcha d'un air assez menaçant vers la pauvre demoiselle en détresse, comprenant mieux ce besoin présent que pouvait avoir cette Alice à vouloir sortir d'ici.

Et en tant que chevalier servant qui défendait les faibles et les opprimés, oh ça il devait le rajouter à l'introduction de sa personne, il se plaça entre la carte et la demoiselle pour la défendre et prêt à intervenir avant de lui jeter un coup d’œil.

« Vous auriez pu commencer par là franchement, ce n'est pas le genre de détail qu'on met sous silence ! »
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Allez, vole ! Montre-moi le chemin, petite chauve-souris ! • Dracula EmptyJeu 6 Juin - 16:41
    La jeune fille fut particulièrement amusée de voir l’air bougon que prit son interlocuteur lorsqu’elle lui annonça qu’elle ne lui donnerait pas de compensation dans l’instant. Un petit rire s’échappa de sa gorge alors qu’elle effectua une petite pirouette sur elle-même et continuais de sautiller autour du pauvre homme sans lassitude. Elle avait envie de se dépenser, de courir, de jouer, alors pas question de rester docile et tranquille ! Le seul moyen pour elle d’entretenir une discussion plus ou moins banale restait de gigoter par-ci par-là, sans se soucier le moins du monde de si cela gênerait ou non celui avec qui elle parlait.

    Lorsqu’elle s’était présentée, elle avait remarqué que l’inconnu avait repris un beau sourire séduisant qui la laissa indifférente malgré son charme plus qu’évident. C’est qu’il n’était pas facile de capter son attention dans ce domaine !

    « Alice ? J'ai connu une Alice il y a bien longtemps, pour trois fois rien on disait qu'elle faisait en une nuit le bonheur d'un homme et je crois qu'on peut dire que... je m'éloigne un peu là, ce ne sont pas vraiment des histoires pour votre âge demoiselle. »

    Alice s’arrêta l’espace d’un instant et pencha la tête sur le côté, un sourire figé aux lèvres et la mine intriguée. Elle avait parfaitement compris le sous-entendu par ‘une nuit le bonheur d’un homme’. Et c’était pour cela qu’elle s’était finalement immobilisée, son cerveau marchant avec un peu plus d’intensité qu’à son habitude. Oh… C’est que celui-là, il s’entendrait bien avec Cheshire ! Elle était certaine qu’ils auraient tous deux matières à parler à ce sujet, et qu’ils ne manqueraient pas de devenir bons camarades. Ou bon rivaux, à voir.

    La chauve-souris la sortit de ses pensées en changeant totalement d’attitude. Il dévoila d’un sourire une rangée de canines à l’apparence particulièrement acérées en l’observant d’un regard mystérieux.


    « Moi ? Qui je suis ? Je suis le poète des nuits, le solitaire à la recherche de la sagesse, l'aventurier au grand cœur ! Je suis le grand, l'unique, le superbe vampire du nom de Dracula! »

    Il écarta les bras en emportant la cape avec lui, qui donna alors l’impression que celle-ci se dévoilait comme une paire d’ailes géante alors que de la poussière sortit de nulle part s’écoulait lentement tout autour. Cette scène semblait magique. Magique au point que l’adolescente laissa un air extasié naître sur son visage, alors qu’elle applaudissait avec énergie le dénommé Dracula.
    Elle ne comprit que quelques secondes plus tard le sens des mots qu’il avait prononcé. ‘Superbe vampire’, hein ? Donc c’était un vampire ? Alors qu’elle réalisait ce détail ô combien important, une armée de questions l’envahir. Les vampires étaient censés être des créatures mythiques, elles ne devaient pas exister. Mais… Elle était prête à l’accepter sans soucis ! Elle se demandait juste s’il était comme on le contait dans les livres. Et encore, les livres racontaient tellement de choses à leur sujet… Tantôt qu’ils étaient des monstres assoiffés de sang, tantôt des nobles au comportement chevaleresque, parfois même un mélange des deux. Quelle était la vérité dans tout cela ?

    Au bruit lourd de pas précipités, le protagoniste du Pays des Merveilles se retourna, l’air inquiète, amusée et toute excitée à la fois. Oh… Une carte approchait ? Cela tombait à pique ! Maintenant qu’elle s’était fait un allié de taille, elle et ses adversaires étaient au même niveau malgré la différence de nombre ! Un grand sourire naquit sur ses lèvres rosées et elle recommença à s’agiter un peu partout, incapable de se retenir.
    La carte apparut, et comme elle l’espérait, ce très cher vampire se dressa sur son chemin afin de la protéger.

    « Vous auriez pu commencer par là franchement, ce n'est pas le genre de détail qu'on met sous silence ! »

    Elle se colla à lui par derrière et se hissa sur la pointe des pieds pour jeter un coup d’œil par-dessus son épaule droite, de façon à narguer son ennemi de toujours. Elle lui jeta un regard semblable à celui des enfants qui regardaient un camarade qui aurait perdu une partie de jeu, et se décida enfin à répondre aux paroles de son protecteur :

    « Héhé… Désolée, désolée ! Je comptais te le dire mais la carte a été plus rapide que moi ! »

    Voyons voyons, comment se faire pardonner… Ah !

    « Je sais ! Protège-moi, fais-moi sortir du labyrinthe et tu obtiendras ta chère compensation ! Tu es d’accord hein ? Bien sûr que tu l’es ! »

    Elle s’écarta du jeune homme et le prit par la main en le tirant en arrière, comme un enfant le ferait pour inciter un adulte à le suivre. Elle plantait ses yeux dans les siens le plus naturellement du monde, sachant malgré tout que ses dits yeux possédaient une de ces couleurs qui avaient la particularité d’envoûter les gens qui s’y plongeaient trop profondément. Enfin, c’était ce qu’elle aimait raconter à qui le voulait bien pour amuser la galerie !

    « Allez, viens ! Jouons à cache-cache avec eux ! »

    Le jeu pouvait commencer… Il pouvait enfin commencer. Elle était impatiente de voir à quel point sa victoire serait écrasante.
    Car elle ne comptait absolument pas perdre.
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Allez, vole ! Montre-moi le chemin, petite chauve-souris ! • Dracula EmptyJeu 11 Juil - 17:19

Terminé le temps de la drague, tout du moins pour l'instant, il devait se montrer sérieux et protéger cette frêle petite jeune fille. Et bien qu'il la soupçonne de souvent se mettre dans ce genre de pétrin, la preuve c'est qu'elle n'avait pas l'air particulièrement affolée par l'arrivée de cette carte, il la protégerait comme étant son précieux petit trésor, ce qui n'était pas totalement faux puisqu'elle avait promis de le récompenser. Il savait déjà comment d'ailleurs, quelques gouttes de liquide carmin au goût si délicat et divin.

Dracula aborda un sourire, certainement très idiot, lorsqu'il l'a senti se coller à lui et son souffle chaud qui le ravivait au plus haut point. S'ils avaient été seuls il l'aurait kidnappé jusqu'au bout de la nuit, malheureusement pour lui ce n'était pas le cas, et il devait en conclure que pour ce fantasme se réalise il devait se débarrasser de la carte.
Certes l'idée d'être ennemie de la Reine de Cœur ne lui plaisait guère, voir pas du tout, il n'avait pas envie de tenter l'expérience de se faire couper la tête et voir s'il allait survivre à ce supplice aussi.

Le temps n'était pas à la méditation, il venait d'entendre Alice prononcer les mots qu'il rêvait le plus d'entendre depuis leur rencontre, il sentait l'excitation monter et aurait pu décrocher la lune si c'était possible. Bon d'accord il se faisait manipuler comme un bleu là, mais mince il avait faim et avait trouvé le groupe sanguin qu'il adulait le plus, hors de question de faire le difficile !

Il essuya même d'un revers de manche le petit filet de bave qui s'écoula à l'annonce du trésor promis, son air devait son nul doute être celui d'un imbécile heureux complètement euphorique. Au diable, même s'il n'était pas sûr qu'il en veuille, la Reine de Cœur ! Elle ne l'attraperait jamais et d'ici des années elle aurait oublié si jamais il faisait du mal à quelques-unes de ses précieuses cartes.

Le vampire laissa la jeune fille lui prendre la main, bien au contraire il pouvait profiter de lui toucher et constater que sa peau était douce, se voyant presque sur un petit nuage rose avec des arcs-en-ciel, soit une image à en faire vomir plus d'un puisque s'apparentant presque à une love-bulle digne d'un roman pour jeunes filles pré-pubères. Pris dans cette idéologie bien niaise, il s'approcha presque pour l'embrasser, persuader que commençait ici et maintenant une grande histoire d'amour, tout du moins c'est ainsi qu'il voyait les choses à chaque fois que les gens étaient un peu trop gentils avec lui et à son goût.

Ce qui le stoppa dans son geste c'est le fait qu'elle se mette à parler, presque dévasté de voir que l'instant clé de leur union fut détruit, brisé, émietté par les lèvres si délicates de cette jeune fille un poil capricieux. Si les roses du labyrinthe ne tentaient pas de tuer tout ce qui les approche, c'est certains qu'il lui en aurait cueilli une tout en lui déversant un flot de paroles sur leur amour et le trralala qui allait avec, une chance pour Alice que ces roses soient particulièrement farouches. En fait non, il n'avait pas besoin de rose pour faire son grand discours qu'il servait à toutes les sauces.

« Oh douce Alice, votre visage est celui des anges. Je me plais à croire que notre rencontre est un signe du destin, le début d'une grande histoire où vous et moi seront les grands protagonistes pour l'éternité et- »

Il fut coupé dans son éloge par la lame de la hallebarde que la carte possédait et qui lui griffa la joue. Oh oui... Il est vrai qu'il avait momentanément, voir totalement, oublié ce petit détail bien fâcheux. Certes il ne craignait pas les blessures, la preuve en était que la coupure se refermait déjà d'elle-même, mais sa dulcinée par contre n'était pas dans le même panier que lui et pour cela il se devait de la protéger.

Dracula fixa d'un air mauvais l'ennemi, d'un claquement de doigt s'il le voulait il le tuait maintenant, cependant déchaîner la bête sauvage en lui pouvait être bien trop dangereux au point qu'il aurait pu s'en prendre par la suite à Alice, l'option n'était donc pas envisageable.

La jeune fille avait parlé de cache-cache, alors soit c'est ce qu'ils allaient faire puisque c'était ce qu'elle réclamait tant. Il prit les choses en main, ou plutôt il serra un peu plus la main de sa promise, et se mit à courir dans le sens opposé où se trouvait cette carte sans la moindre éducation. La course et le jeu débutaient donc, même si en temps normal il aurait privilégié la voie de l'air pour s'en sortir.

« Si vous étiez un vampire ça aurait bien plus facile pour sortir d'ici vous savez ! Vous devriez peut-être y songer et puis vous seriez jolie pour toujours en plus ! Et imaginez, on pourrait former un joli couple vous ne trouvez pas ? »

Il n'arrêtait pas de parler en même temps qu'il courait, jamais il ne pourrait avoir le souffle coupé puisqu'il n'en avait plus depuis le jour de sa mort. Il était trop concentré à semer l'ennemi, à vérifier que les roses n'approchent pas de trop près, qu'il n'avait même pas fait attention si la jeune fille arrivait à tenir la cadence. Et quand cette pensée lui traversa enfin l'esprit, il s'arrêta pour constater que d'une part le garde n'était plus derrière eux mais surtout voir comment allait cette frêle et fragile jeune fille.
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Allez, vole ! Montre-moi le chemin, petite chauve-souris ! • Dracula EmptyVen 12 Juil - 9:05
    Alors que la jeune fille à la chevelure argentée attendait patiemment –ou presque- une quelconque réaction de la part du jeune homme, elle remarqua celui-ci aborda un sourire niais. Un sourire niais pour toute réponse. Oh, elle aurait pu lui crier dessus et lui rappeler qu’elle avait grandement envie de jouer à cache-cache et que c’était tout sauf le moment de rêver. Et qu’accessoirement, plantés ici, ils risquaient de se faire décapiter. Mais ce n’était qu’un petit détail qui ne l’intéressait guère. Car l’adrénaline montait en elle comme un sacré remontant. Elle ne sut comment elle parvenait à ne faire que sautiller d’un air pressé et ne pas emporter son interlocuteur avant que celui-ci ne se rendre compte de rien. D’ailleurs, ce dernier venait de laisser échapper un petit filet de bave.

    Sérieusement, à quoi pensait-il ? Il était pire qu’elle. Et ça l’amusait fortement, cela était certain. Elle en ria même, oubliant totalement la présence de la pauvre carte laissée de côté.

    Seulement, pendant un instant, elle sentit une étrange atmosphère entourer les lieux. Le genre d’atmosphère un peu bizarre qu’elle n’arrivait pas à cerner et dont elle refusait de faire partie. Si bien qu’elle vit clairement dans le jeu de Dracula lorsqu’il approchait son visage du sien. Sûre d’elle, comme toujours, elle laissa un sourire enjôleur naître sur ses traits alors qu’elle reculait imperceptiblement tandis que lui se rapprochait. La scène aurait été plus que comique si jamais quelqu’un l’avait vu de l’extérieur… Quoi qu’il y ait la Carte, mais celle-ci ne fût pas suffisamment intelligente pour posséder un si grand humour, encore moins alors que ses adversaires l’ignoraient royalement et qu’il les menaçait de leur couper la tête à chaque instant. Oui, il devait être un peu sur les nerfs.

    « Oh douce Alice, votre visage est celui des anges. Je me plais à croire que notre rencontre est un signe du destin, le début d'une grande histoire où vous et moi seront les grands protagonistes pour l'éternité et- »

    La jeune fille, bien que très légèrement gênée par ces paroles –et même si elle ne le montrait absolument pas-, ne fut pas surprise lorsqu’elle vit la hallebarde frôler la joue de celui qui faisait l’éloge de leur… relation. Elle en fut presque soulagée. Elle n’aurait pas à répondre d’une telle, hum… Demande. C’est qu’elle n’était pas habituée à être courtisée si ouvertement, la petite ! Néanmoins, cela l’amusait énormément. C’était comme un nouveau jeu qu’on lui faisait découvrir qu’elle se plaisait à tester sous tous les angles. Mais… Ils avaient d’autres chats à fouetter, pour le moment.
    A savoir, la Carte. Elle revenait d’ailleurs à l’assaut, levant son arme haut dans le ciel malgré son poids conséquent, s’apprêtant à l’abattre sur les deux gens d’un geste rapide, net et précis. Ca aurait du bon ouvrage… S’il avait touché ses cibles.
    Car ces dites cibles commençaient déjà à courir loin de lui, dans sa direction opposée.

    « Si vous étiez un vampire ça aurait bien plus facile pour sortir d'ici vous savez ! Vous devriez peut-être y songer et puis vous seriez jolie pour toujours en plus ! Et imaginez, on pourrait former un joli couple vous ne trouvez pas ? »

    Elle ne répondit pas. Pas tout de suite, du moins.
    Emportée par le vampire, l’adolescente due galoper à ses côtés. En fait, elle était habituée à ces courses folles et sans fin, à piquer des sprints d’une demi-heure et à escalader maints obstacles que ses ennemis ne pourraient pas surmonter. Malgré cela, elle devait bien avouer que son compagnon allait à une vitesse si grande qu’elle peinait un peu à le suivre. Elle fut forcée de se concentrer sur sa course pour ne pas trébucher ni perdre d’allure, au point que son visage redevint sérieux. Miracle, miracle, alors qu’elle avait tant envie de jouer. Seulement, pour jouer, tout le monde le savait, il ne fallait pas être sérieux ni y mettre trop d’efforts : ça gâcherait le plaisir.
    Alors elle fut bien heureuse lorsque son protecteur se décida enfin à s’arrêter. Elle posa ses mains sur ses genoux et se concentra sur les battements de son cœur et sur son souffle pour les régulariser tous deux aussi vite que possible.
    Aussi vite que possible, autrement dit en quelques secondes à peine.

    Elle leva haut son index, pour annonça clairement :

    « Petit un ! Non, je ne deviendrais pas vampire. Je ne voudrais pas quitter mes amis comme ça. Petit deux ! » Elle leva un autre doigt « Quand on joue, on court tranquillement, on nargue les Cartes, et on se cache ! »

    Sur ces paroles, elle se redressa, l’air taquine, et tira la langue au jeune homme. Maintenant qu’elle lui avait bien expliqué sa façon de jouer, elle reprenait les rênes !

    Alors que des pas de courses se faisaient à nouveau entendre, elle reprit la main de son interlocuteur et le tira vers une petite cachette qu’elle venait tout juste de repérer : à savoir un trou dans la haie. Bien que ce dernier point restait particulièrement surprenant, elle ne s’en méfia pas. Combien de fois avait-elle vue des choses plus étonnantes qu’un trou dans une haie remplie de roses carnassières ?
    Elle s’y faufila donc en compagnie de Dracula et observa de là les pieds des Cartes passer devant eux avec une lenteur presque exagérée. Elle retint son souffle et par la même occasion son rire. Elle aurait tellement préféré avoir le temps de se hisser en hauteur, là où ses adversaires ne pouvaient l’atteindre, pour les narguer… Mais ici aussi, elle les narguait. Car elles savaient qu’ils étaient là, tapis dans l’ombre… Mais ils ignoraient où et ils étaient juste incapable de se baisser pour trouver leur cachette.
    Mon Dieu, la Reine de Cœur avait laissé tant de faiblesses à ses soldats…

    Néanmoins, quelques questions devaient se poser. De une, les roses allaient-elles les attaquer ? Les Cartes allaient-elles malgré tout les trouver ? La haie ne se refermerait-elle pas sur eux ?
    Allez savoir…
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Dracula
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Allez, vole ! Montre-moi le chemin, petite chauve-souris ! • Dracula EmptyLun 15 Juil - 17:10

Oh sa pauvre, douce, et tendre Alice était tout essoufflée, il prit un air assez penaud en voyant ceci puisque c’était de sa faute. Si elle n’avait pas eu besoin d’autant d’air, reprendre sa respiration surtout, il l’aurait serré dans ses la sienne tout en s’excusant jusqu’à ce qu’elle lui pardonne, et vu comment il pouvait être pénible il était certain qu’elle lui aurait vite pardonné pour qu’il la lâche.

Même si bon, il fallait bien avouer, le rythme cardiaque de la jeune fille avait presque quelque chose d’endiablé qui pouvait donner envie de danser dans d’autres circonstances. Autant il voyait dans le noir, se transformait en chauve-souris, autant il pouvait savoir avec exactitude du groupe sanguin d’une personne encore vivante et sentir les vibrations des battements de cœur. Sur ce dernier point il soupçonnait son côté chauve-souris, le même genre de système qui faisait que l’animal pouvait détecter une proie à  des mètres mais aussi qui lui évitait de se prendre un mur en pleine tronche. Certes ça ne l’avait pas empêché de se faire capturer par le labyrinthe, mais en y regardant de plus près l’attaque était venue d’en bas après tout, et dans sa mésaventure il avait trouvé cette magnifique princesse au sang cœur noir si appétissant.

Sur cette pensée le vampire se lécha légèrement le coin de la bouche pour retenir un nouveau filet de bave, d’autant plus que le doigt levé par la jeune fille paraissait alors dans sa tête comme lui dire « oh croque-moi, tu verras j’ai bon goût ». Vile tentation, il aurait dû se trouver quelque chose à se mettre sous les crocs il savait bien, tout ce qu'il voulait à cet instant c’était déjà sa compensation.

Que les paroles d’Alice pouvaient être aussi tranchantes que la lame d’une épée, leur destin et les images de vivre ensemble se brisa dans sa tête et dans son cœur, il devait se contenter d’un amour interdit comme dans une vraie tragédie. C’était déjà bien trop pour Dracula, il n’écouta même pas la suite de la phrase de la jeune fille, prenant son air de chien battu abandonné sous l’orage et serrant ses mains entre elles tout en la fixant peiné.

«  Mais Alice, que devient notre idylle ? Notre destin et notre histoire ? Pourquoi vous montrez-vous bien plus froide que la lame qui a jadis transpercé mon cœur ? Ne voyez-vous pas que sans vous je vais me dépérir ? »

Acte 2, scène 1, le Vampire fait son drame. Ou tout du moins on en était pas très loin, la preuve étant qu’il s’était mis dos à elle, une main sur la poitrine et l’autre dirigée vers le ciel, il ne manquait plus que la musique en fond et on aurait pu croire à une scène de théâtre.

Il eut un sourire en coin en sentant la chaleur de la main de sa douce prendre la sienne, il était persuadé de l’avoir convaincu que leur amour était parfait et qu’elle voulait revenir prêt de lui. Et son illusion ne fit que grandir petit à petit lorsqu’elle le traîna dans un coin de la haie qui formait parfaitement un coin tranquille sans être vu, inutile de dire que là il se fit beaucoup d’idées et certainement pas la bonne. Tout ce qu’il pouvait voir c’est qu’elle avait pris un coin tranquille, à l’abri des regards, où seuls les pas des cartes venaient perturber cette  atmosphère au combien romantique pour lui.

Le vampire profita donc de ce moment « d’intimité », même si bon il y avait mieux que se câliner dans un labyrinthe où des plantes peuvent vous bouffer vivant, pour se rapprocher le plus possible de sa tendre. Et lorsqu’il fut assez près, il la prit dans ses bras et commença à frotter sa joue contre la sienne avec son air d’idiot qui était revenu à la charge par la même occasion.

Il ne put s’empêcher de trouver la peau de la jeune fille si délicate, charmante, douce, mais surtout à manger. Franchement les pieds des cartes qui pouvaient passer il s’en fichait pas mal, d’ailleurs il ne les remarqua pas tant il était occupé à cajoler sa précieuse, de nouveau sur son petit nuage rose bonbon. Il avait déjà oublié aussi en une fraction de seconde que la jeune fille lui avait bien dit qu’elle ne deviendrait jamais vampire, une capacité d’abstraction totale assez désespérante.

« Alice ! Unissons-nous pour le restant des jours à venir, jurons notre amour sous la pleine lune et partons découvrir le monde ! Je te promets d’être sage et de t’apporter tout ce qui te plaira, en échange accepte cette marque d’amour de ma part ! »

Il n’avait pas pu s’empêcher de clamer haut et fort ses sentiments si enflammés pour cette jolie demoiselle, et s’approcha donc, comme il avait fait plus tôt, ses lèvres de celle de sa promise pour l’embrasser comme il se devait pour lui prouver ses dires.
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