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[Miroir] Contact d'Outre-Tombe... Ou presque.  EmptyDim 3 Fév - 1:41
L'eau coula sur sa peau. C'était glacé. Mais au moins, il serait enfin propre. La journée avait été éprouvante, et il avait encore quelques vapeurs d'alcool qui lui filait une drôle d'impression. Et puis les cachots n'étaient pas spécialement propres, il avait donc un peu de poussière collé à ses pieds nus. Il faudrait d'ailleurs qu'il trouve des chaussures dans les nombreux placards, si possible à sa taille. Enfin, l'essentiel était que le plus pénible était derrière lui : Beast était soigné, et les autres semblaient aller encore bien. Peut-être réussiraient-ils à rester en vie. Ce serait le mieux...

Siméon frotta énergiquement son corps avec le savon pour s'éviter l'engourdissement par le froid. Ce n'était quand même pas le grand luxe ce château. Il préférait de loin sa belle et grande maison de pierre et de ciment, même si elle semblait à présent trop grande et trop vide pour lui. Seulement lui, il avait un système performant et innovant pour avoir de l'eau chaude. Il se rinça donc rapidement. En plus avec ses cheveux longs, il en aurait pour des heures avant que sa tête ne soit sèche. Ce qui était franchement désagréable avec la chaleur ambiante dans ce château. Enfin, il n'avait pas de blessure à l'épaule lui, il pouvait s'avouer heureux et arrêter de râler mentalement sur sa situation. Sans doute qu'elle était bien moins grave que celle de Beast, ou même de Belle...

Belle... Il tournait ce nom dans sa tête depuis des heures. Il ne savait pas comment lui venir en aide. Ni même comment le contacter. Ni quoi faire. Il était désemparé. Il s'enroula dans une serviette, s'asseyant sur le carrelage froid. Il n'avait même pas envie de s'habiller ou de sortir de cette pièce glacé. Il voulait profiter de ce calme pour réfléchir. Trouver une solution Réfléchis bon sang, Siméon, il doit bien y avoir une solution. Il resta plusieurs minutes immobile, ses pouces sous son menton, ses index sur ses sourcils, les coudes posés sur ses genoux repliés. Puis, il se leva d'un bond, nouant la serviette à sa taille, enfilant rapidement une chemise propre, fouillant les poches de son pantalon. Où était ce foutu miroir ? Il le trouva finalement. Il n'était pas en très bon état, mais encore en état de fonctionner. La seule chose qui comptait.

Il se mit alors à penser. Penser fortement. Très fortement au frère de Belle. Non pas au sergent Tradewealth, mais au lien de parenté. Il espérait que sa réflexion soit juste, qu'il ait enfin compris sa magistrale erreur. C'était tellement absurde ! Pourquoi n'y avait-il pas pensé ?! Il ne faisait plus parti de l'armée. Il était disparu. Il n'avait plus aucun grade. Il était devenu un inconnu sans nom. Mais il restait le frère de Belle ! Bon sang, faites que cela marche !

Siméon manqua de tomber par terre, en voyant son miroir afficher une image. Il eut un cri de victoire qui arriva sans doute au oreille de l'homme en armure. Depuis quand Lysandre se trimbalait avec une armure noire aussi kitsch ? Mais genre armure de poseur : je-suis-un-grand-méchant-et-je-vous-le-montre-bandes-de-misérables.. Pas trop son genre pourtant...


« Hey... Cela faisait un bail qu'on s'était pas parlé hein ? Je vous ai manqué, pas vrai, Sergent ? »lâcha-t-il d'une voix enjouée.

Il était dans une situation merdique au possible, avec des bras cassés et porteur de mauvaises nouvelles, mais bon sang, il l'avait retrouvé ! Il le tenait enfin ! Il était vivant ! Il aurait pu dansé la gigue pour fêter cela, tant cela tenait du miracle ! Quelle connerie ces miroirs magiques, une pensée clef qui déconne et tout s'emmêle !
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[Miroir] Contact d'Outre-Tombe... Ou presque.  EmptyMer 6 Fév - 14:56
Bon. Ça commençait à bien faire.

Lysandre était un homme patient, initialement parlant. D’aussi loin qu’il se souvienne, il n’avait jamais été très turbulent, toujours plus enclin à considérer une situation sous un œil ingénieux plutôt qu’impulsif. Ses années en tant que membre actif –et gradé- dans l’armée l’avaient poussé à développer une sorte d’exigence, mais celle-ci n’était que le fruit de la discipline imposée par la profession. Enfant, les caprices semblaient avoir été au-delà de chacune de ses conceptions. Et surtout, avant l’arrivée de son plus jeune frère (repenser à sa petite bouille énergique et remplie de vie déversait une vague d’affection en lui de même que lui serrait le cœur), il n’avait jamais non plus été très expressif. Arborant toujours ce détachement discret mais présent dans son attitude, ne s’attachant jamais très profondément aux choses ou aux gens. Belle avait été la seule exception face à ce comportement d’aristocrate par procuration.

Enfin, au départ du moins. A l’époque où il ne se doutait pas même de l’existence d’un certain soldat trouble-fête et à la langue bien pendue.

Il se sentait d’humeur bien plus nostalgique tout d’un coup. Et maussade. Tch. Dix ans. Ou quelque chose dans ces eaux-là. La présence récurrente de la Dame Blanche à ses côtés (une amie précieuse, à qui il devait beaucoup) lui avait permis de se concentrer sur le présent, bien que tout homme autre que lui se serait laissé submerger par le désespoir qu’une telle situation engendre sans nul doute. Les hommes recherchaient toujours la faille qui leur permettrait de justifier l’apitoiement dans lequel ils aimaient à se complaire dès que l’occasion se présentait. Lysandre n’avait jamais compris ça. Il était un homme d’action, aussi ne voyait-il aucun intérêt à s’asseoir quelque part dans un recoin obscur pour se lamenter sur un sort qui de ce fait ne changerait en aucun cas. Il avait remarqué que généralement, ce type de comportement s’imbriquait dans un sentiment d’expectative, d’envie que quelque personne venant de l’extérieur se donne la peine de venir apporter une forme de réconfort. S’il n’était déjà pas aussi exaspéré, Lys aurait pu laisser poindre un rictus cynique à cette pensée.

Ah oui, la source de son exaspération.

Le Chevalier Noir fixa la bête se tenant juste devant lui. Un chien à première vue. Ou un loup. Enfin, un truc en rapport avec les canidés. Et oui, un « truc », parce que même s’il n’était pas un expert en la matière, il doutait fortement que la fumée noire suintant de la fourrure, les yeux rouges brûlant des flammes de l’Enfer (et ce n’était même pas une métaphore), et les presque deux mètres de gabarit soient des critères biologiques canins que la classification des espèces avait standardisés (et ne le regardez pas comme ça, on peut se balader en armure ET être cultivé. Non mais !).
Le Hellhound le considérait d’un œil vide, pas le moins du monde impressionné par le regard foudroyant de son cavalier.

Cavalier qui sentit bientôt son irritation s’évanouir, las. Parfois, il oubliait que la créature n’avait pas d’âme, uniquement constituée des relents des émanations portées par les regrets. La Mort n’avait pas pris de risque en lui octroyant une monture sans personnalité. Elle n’était qu’un outil, une part de sa malédiction qu’il pouvait invoquer à sa guise, un de ses emblèmes les plus terrifiants servant la cause qui lui avait été échue. Il n’avait pas à s’y attacher.
Et ce n’était pas le cas.
D’autant plus que cette stupide bestiole (qui n’était jamais la même à chaque nouvelle invocation, il l’avait rapidement compris) n’était pas censée agir d’elle-même comme ça ! Depuis quand était-elle pourvue d’instincts lui suggérant que ce serait fun de soudainement se mettre à mâchouiller son casque ALORS QU’IL L’AVAIT ENCORE SUR LA TETE ?! Bon d’accord, cela avait été plus joueur qu’agressif, mais quand même ! Non seulement cela ne se faisait pas, mais en plus, cela démontrait un cruel manque de manières (ou dans ce cas, de sens commun, mais il n’était pas sûr que la bébête ait bénéficié d’une quelconque éducation. Donc…mouais. Fin voilà quoi.) !

Lys s’apprêtait à conjurer la créature d’un geste de la main agacé (invocation par volonté ouaip ; on a de la malédiction de luxe ou en a pas) lorsqu’un cri littéralement sorti de nulle part (et il était dans une putain de forêt plus ou moins désertique parce que réputée maudite, alors l’expression était d’autant plus appropriée) le fit sursauter au point de lâcher son casque –encore fumant, les Hellhounds ne salivaient pas et avaient une température corporelle monstrueusement (haha) élevée. En moins d’un battement de cils il faisait volte-face, position campée et lance dressée, prêt à embrocher l’assaillant potentiel qu’il…n’avait bizarrement pas senti approcher.

Aussi, lorsqu’il se retrouva face à la dernière personne qu’il pensait pouvoir revoir durant cette existence, son corps perdit toute faculté de réaction. Enfin, "face". Face à la surface du marais que son environnement local immédiat comportait.

« -Hey... Cela faisait un bail qu'on s'était pas parlé hein ? Je vous ai manqué, pas vrai, Sergent ? »

Et son esprit manqua d’imploser en se rendant compte que le personnage semblait ne pas avoir du tout changé.
Le même ton enjoué. Le même regard pétillant d’intelligence. Ces légers indices d’attitude bravache jouant avec le respect que lui seul savait maîtriser avec cette aisance moqueuse et pourtant si attachante.
Lysandre se gifla mentalement. Ce n’était pas le moment. Même s’il se demandait comment il pouvait s’être imprégné d’autant de détails concernant le personnage sans même l’avoir aperçu depuis dix ans.

La Bête l’avait certainement mordu trop profondément.

Hypothèse d’autant plus renforcée que Siméon ne lui apparaissait qu’avec la moitié de son corps.

Il eut soudainement la furieuse envie d’appeler son amie, car sa raison partait complètement en vrille, et il n’y avait qu’elle pour bien vouloir se donner la peine de lui remettre les idées en place.
En attendant, il ne pouvait que fixer l’apparition à travers les yeux horrifiés de celui à qui la démence de son propre esprit vient de se révéler, figé dans sa posture offensive et menaçante, parfaitement oublieux de la créature dans son dos qui semblait absorber la scène d’un regard presque curieux.
Sale bête.
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[Miroir] Contact d'Outre-Tombe... Ou presque.  EmptyDim 24 Fév - 21:35

Siméon était passé de l'état de tentative sans espoir à une euphorie presque délétère. Il était trop heureux. Il aurait pu sautiller des heures sur place tellement savoir qu'il pouvait retrouver Lysadre était possible. Rien ne semblait parasiter ce bonheur total, absolu. Il avait l'impression que quelqu'un lui avait donné des ailes pour aller jusqu'au dixième ciel ! Plus loins que même les plus belles sensations vous font monter. C'était autre chose, quelque chose de plus fort encore. Le plaisir de savoir un ami vivant. La possibilité de toucher à nouveau ses mains, le serrer dans ses bras. Tout cela se propageait à une vitesse folle dans son esprit. Il en oubliait presque qu'il était enfermé dans un château hostile, avec une bande d'individus non mieux étranges.

Il regardait son miroir avec un grand sourire. Du moins, jusqu'à ce qu'il voit mieux son ami. Déjà, il ne s'attendait pas vraiment à le voir dans une grosse armure noire. Étrangement, cela ne lui évoquait rien de très positif. Non, au départ, le noir, c'est même clairement une couleur pas très sympathique quand on la porte sur soi. C'est un peu une pancarte pour affirmer : « Oui, vous pouvez déjà me suspecter sans motif ». C'était cliché, mais cela s'avérerait très souvent vrai. Parole de flic. Du coup, ce constat crispa un peu son sourire. Il ne s'attendait pas à cela.

Bon d'accord, c'était un peu naïf et stupide de croire qu'il aurait pu trouver un Lysandre semblable à celui qu'il avait quitté avant son engagement dans la police. Ou alors, il aurait pu fuir l'armée et aller vivre dans une clairière en élevant des chèvres ! Bha oui, Siméon, c'est tellement logique ! Rah ! Des fois, il se sentait des plus stupides. Son sergent n'avait pas donné de nouvelles depuis dix ans, alors qu'il a été abandonné au front, il devait bien y avoir une raison ! Certes, ce n'était pas la mort, mais il était sûr qu'il y avait quelque chose. Et cette armure ne laissait définitivement rien présager de bon. Définitivement. Intuition d'enquêteur. Ou simple instinct de survie.

Ce qui ne laissait pas non plus naître en lui de joyeuses prémonitions, c'était son mutisme. Pourquoi ne répondait-il pas ? N'avait-il pas déjà employé ce type de communication auparavant ? Improbable, toute l'armée d'Oz l'utilise. Ses sourcils se froncèrent d'une façon presque imperceptible. Il n'aimait pas cela. Il voulait entendre sa voix. Cette voix qu'il cherchait depuis si longtemps. Cette voix qu'il avait espéré depuis si longtemps.


« Et bien, je savais que je pouvais vous exaspérer, mais de là à me prendre pour un ennemi... Ces dernières années ont dû être quelque peu dévastatrices pour vous. Enfin, de ce que j'ai pu savoir, ce n'est pas brillant, n'est-ce pas ? Assez pour que vous en fassiez des cheveux blancs... »déclara le policier d'une voix beaucoup plus sérieuse, légèrement préoccupée.

Il savait qu'il enfonçait une porte ouverte en déclarant cela. Mais il montrait aussi à Lysandre qu'il ne lui voulait aucun mal. Et aussi qu'il avait cherché à le trouver. On ne cherche pas dix ans une personne que l'on veut attaquer sans motif. En revanche, un ami, on peut le chercher autant de temps. Il voulait le mettre en confiance, lui prouver qu'il sait une partie des raisons de son absence, qu'il ne lui en veut pas pour son terrible silence. Il comprend. Il essaie du moins de le faire. Il aimerait pouvoir lui prendre la main et la serrer dans la sienne. Lui montrer que tout va bien. Qu'il sera là maintenant. Mais il ne peut rien de cela. Leur contact tient à une simple pirouette magique des plus frustrantes !


« Et puis, vous pourriez m'attaquer, au mieux vous brouilleriez la communication par miroir, et encore... J'en doute. Ces diableries pourraient presque aller emmerder un mort dans sa tombe. »dit-il avec sur sa dernière phrase un ricanement bref.

Le nombre de fois où il avait penser à ignorer ses supérieurs qui le réveillaient sur ses jours de congés. Impossible... Il vous poursuive jusque dans le reflet de votre cuvette de toilettes ! Mais il faut avouer que pisser sur son chef est assez délectable. Avant le blâme et tout le tintouin. Bref. On n'échappe pas aux connexions magiques. Pire que du harcèlement ces trucs. Mais son attention se reporta à son ami.


« Par contre, au risque de vous vexer, je dois dire que le noir ne vous va pas très très bien. Ce n'est pas très saillant sur vous... Vraiment... »déclara-t-il avec un soupçon d'ironie.

Ses yeux de plissèrent très légèrement, observant l'environnement autour de son vieil ami disparu. Outre son armure, tout cela ne lui semblait pas très éclairé, ni très accueillant. Il se demandait bien ce qu'il fichait là... Avec un énorme chien derrière lui ? Un chien aux yeux incandescent ? Okay... Euh, là c'était bizarre.

« Lys... Tu as un chien géant derrière toi... »constata-t-il avec une voix inquiète.

Il en perdait son habituel vouvoiement.... Mais en même temps, il avait un CHIEN GEANT derrière lui !
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